L’Alliance parlementaire congolaise pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Apcsan) a ouvert, le 23 novembre, à Brazzaville un atelier spécial de renforcement des capacités des parlementaires sur les investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires. Il ressort que près de 51,7% de Congolais sont exposés à une insécurité alimentaire grave.
Pour combler le déficit, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, a dévoilé la stratégie mise en place par le gouvernement. Il a indiqué que la production agricole au Congo est croissante mais, à cause de l’augmentation de la population, elle n’arrive pas à satisfaire la demande. Pour y parvenir, a-t-il renchéri, le chef de l’Etat a promis de développer le secteur, au sens large du terme, afin de résoudre les problèmes liés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’emploi des jeunes ainsi qu’à l’exode rural. « Le ministère de l’Agriculture s’est fixé pour objectif d’améliorer la balance commerciale agricole en vue de contribuer au développement inclusif et durable. Il vise aussi à satisfaire la demande nationale en produits vivriers, halieutiques et autres produits de grande consommation ; à contribuer à la production à grande échelle des aliments de bétail, principal frein pour le développement de l’élevage au Congo. De même, il doit créer les conditions nécessaires pour la pratique d’une agriculture moderne, en mettant en place des zones agricoles protégées », a précisé Paul Valentin Ngobo.
Pour sa part, le président de l’Apcsan s’est appuyé sur les engagements et la volonté du chef de l’Etat à faire du secteur agricole un levier au sein de l’économie nationale. « J’ai évoqué l’agriculture au sens large. Nous avons trop attendu…Cette ambition d’indépendance alimentaire sera créatrice d’emplois pour les jeunes qui participent activement, non pas à l’agriculture de nos ancêtres, mais à une agriculture modernisée et mécanisée. Lutons tous contre l’exode rural, l’insécurité alimentaire et le déficit du commerce extérieur », a affirmé Pierre Ngolo, paraphrasant le chef de l’Etat, dans son discours d’investiture prononcé le 16 avril 2021.
Au cours de cet atelier qui prend fin ce 24 novembre, les députés et sénateurs seront édifiés, entre autres, sur l’importance d’une approche multidimensionnelle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’institutionnalisation du droit alimentaire pour tous ; l’engagement politique pour assurer la sécurité alimentaire de la population.