Deux présumés trafiquants fauniques appréhendés à Brazzaville

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Le premier présumé trafiquant a été interpellé le 23 juin à Brazzaville, en possession de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre morceaux, d’une pointe d’éléphanteau et un sac contenant 5 kg d’écailles de pangolin géant. Le 24 juin, un agent de la force publique a été appréhendé dans cette même affaire.  

Les deux présumés trafiquants de produits de faune ont été interpellés par les éléments de la Section de Recherches de Région de Gendarmerie suivis par les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de Brazzaville avec l’assistance technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Les ivoires et les écailles de pangolin géant saisis ont été transportés du village Inoni dans le Département du Pool, jusqu’à Brazzaville par l’un de ces présumés trafiquants. Ce dernier s’apprêtait à les vendre auprès de ses potentiels clients. Une arme de chasse de type calibre 12 a été découverte à son domicile au village Inoni Plateau à la suite d’une perquisition. Il a reconnu avoir abattu deux éléphants et un pangolin géant dans la réserve de Lesio Luna avec une arme de chasse.

Les trophées d’espèces animales intégralement protégées auraient été stockés à Brazzaville au domicile de l’agent de la force publique impliqué dans cette affaire. Les produits ont d’ailleurs été trouvés dans un sac militaire appartenant à cet agent de la force publique.  Pour le Colonel MOUNGUI GAMBOU, chef d’état-major de la Région de Gendarmerie de Brazzaville : « nul n’est censé ignoré la loi. La faune et les aires protégées font l’objet d’une protection légale. On ne peut pas se dire citoyen et fouler la loi au pied. Tout trafiquant, toute personne trouvée en possession d’objets de faune protégés sera sanctionnée ».  

Les deux individus interpellés ont été présentés ce 29 juin 2021 au Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville où ils vont répondre de leurs actes devant la justice congolaise. « Personne n’a le droit de toucher à ces espèces de faune sauvage. Les gorilles, les chimpanzés, les éléphants, les pangolins, les mandrills, les perroquets du Gabon sont des espèces intégralement protégées » a déclaré Huguette Flore NGOKABE, Directrice Départementale de l’Economie Forestière de Brazzaville.

Les deux présumés trafiquants de produits de faune encourent de lourdes peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme et une amende dont le plafond est de 5.000.000 de FCFA conformément à loi. Les regards sont tournés vers la justice pour condamner sévèrement ces actes et ce, pour une bonne cause, celle de la protection de la biodiversité. Le 1er est soupçonné des délits de chasse dans une aire protégée, d’abattage d’espèces animales intégralement protégées (éléphants et pangolin géant), de détention, circulation et tentative de commercialisation des pointes d’ivoire et d’écailles de pangolin géant. Le second lui, est accusé de recel.

La République du Congo qui s’est engagée à protéger ces espèces animales en voie d’extinction reste vigilante et traque tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Un excellent travail est régulièrement accompli par les autorités de la place et produit ses effets positifs dans ce domaine de lutte contre la criminalité faunique.