L’Angola défend la levée de l’embargo contre la RCA à L’ONU

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Le Président angolais João Lourenço a défendu mercredi, à New York (USA), la levée de l’embargo sur les armes imposé au gouvernement de la République centrafricaine (RCA) par le Conseil de sécurité des Nations unies.

L’homme d’Etat angolais, qui s’exprimait lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en RCA, a demandé justice dans le traitement de la question de la levée de l’embargo.Il a également sollicité un soutien international au gouvernement de ce pays africain, afin d’équiper ses forces armées et de créer les conditions pour assurer la stabilité interne, après le retrait des forces de maintien de la paix de l’ONU.

João Lourenço a, par ailleurs, donné un aperçu de ce qui a été fait, sous la direction de l’Angola, dans l’effort collectif pour rechercher la paix et la sécurité en RCA. Il a noté que tous les États ont le droit inaliénable de créer leurs propres capacités pour se défendre contre les menaces internes et externes, en fournissant à leurs forces armées des hommes, des armes et des équipements pour répondre à leurs besoins, à moins qu’il n’y ait de fortes raisons objectives pour la communauté à travers la sécurité Conseil, d’éliminer ce droit.

Il a informé que six des 14 groupes signataires des accords de paix en RCA ont dénoncé le pacte, ajoutant que l’embargo du Conseil de sécurité n’est pas conforme à la situation actuelle et muselle la capacité de défense et de sécurité de l’Etat centrafricain, dont les autorités ont été légitimées lors dernières élections générales internationalement reconnues. Il a souligné que l’embargo sur les armes empêche la construction de véritables forces armées qui répondent aux défis du pays et de la région troublée, dans un contexte où le terrorisme international a transféré son épicentre du Moyen-Orient vers l’Afrique.

João Lourenço considère que sa propre capacité de défense est essentielle en raison de la situation aggravée par l’expulsion de mercenaires et de combattants étrangers de Libye, sans avoir été désarmés, accompagnés et rapatriés, ce qui pourrait exacerber la prolifération du terrorisme et accroître la menace pour la paix et la stabilité dans le région du Sahel et en Afrique centrale et australe.« Le fait que les forces armées tchadiennes aient empêché l’avancée vers la capitale N’Djamena prouve la nécessité pour les Etats d’avoir leur propre capacité à se défendre », a-t-il déclaré.

Il a souligné qu’il était temps d’aider la RCA à former ses troupes et à les équiper d’armes, afin de commencer à marcher sur ses propres jambes et de garantir sa propre défense et sécurité, lorsque les forces étrangères, telles que la mission de l’ONU, auront terminé leur mission.« Nous considérons qu’il est important que les autorités centrafricaines travaillent à neutraliser les forces internes qui parient sur la détérioration des bonnes relations avec l’ONU et avec les membres influents du Conseil de sécurité avec lesquels nous devons travailler dans un esprit de partenariat et de respect mutuel en matière de défense, de paix et de sécurité des pays », a-t-il souligné.

Position angolaise

Dans son discours, João Lourenço a déclaré que le plan stratégique de la présidence angolaise pendant le mandat de deux ans au sein de la CIRGL est basé sur la stabilité et le développement de la région des Grands Lacs, tout en respectant les principes de la charte de l’ONU et de l’UA.

Il a reconnu que le soutien international est de plus en plus important pour contribuer aux efforts de paix et de stabilité en République centrafricaine. Il a évoqué les deux mini-sommets des chefs d’État sur la RCA tenus en Angola, avec des exhortations aux groupes rebelles à observer le cessez-le-feu et à abandonner l’encerclement de la capitale Bangui, ainsi qu’à ouvrir le corridor Douala-Bangui pour faciliter la circulation des personnes et des biens, pour la paix et la réconciliation.