Des ministères nouvellement créés n’ont pas été pris en compte dans la loi de finances 2021. Le collectif budgétaire, en gestation, résoudra t-il l’épineuse question de mobilisation effective des ressources financières additionnelles en ces temps d’assèchement financier à Brazzaville?
Le premier ministre, Anatole Collinet Makosso, et son ministre des finances, Roger Rigobert Andely, trouveront-ils de l’argent pour assurer un fonctionnement optimal de 5 nouveaux ministères? Il s’agit, tout compte fait, du ministère de la coopération internationale, du ministère du contrôle d’État, du ministère du développement durable, du ministère de la sécurité publique, et du ministère délégué à la Primature.
Une vraie gageure, si l’on s’en réfère au budget d’austérité réduit quasiment à 50% par rapport à l’année 2020 voire aux prévisions. La raréfaction des ressources à affecter au budget 2021 a dû amener l’ancien argentier congolais Calixte Ganongo à élargir l’assiette fiscale. De mini taxes étouffantes pour les « débrouillards » ont été instituées. C’est le cas, par exemple, de l’imposition sur des crédits accordés par des banques aux usagers, l’augmentation du capital dans une entreprise, l’imposition des transferts d’argent via mobile money…
Enfin, l’État semble avoir poussé le bouchon un peu plus loin pour fiscaliser toutes les activités génératrices de revenus
Au regard de ce contexte macroéconomique bien terne, le format du gouvernement actuel aurait pu s’aligner au prorata de sa capacité de mobilisation de ressources financières. Le resserrement de l’équipe gouvernementale tant attendu a plutôt accouché d’une équipe pléthorique de 38 membres.
Ce qui va davantage accroître l’élasticité des besoins de fonctionnement du gouvernement. Le Congo traîne déjà l’image d’un où la pression fiscale est plus élevée qu’au Gabon, Cameroun, Sénégal, Côte d’ivoire, l’État, pour ses besoins de financement, va t-il essorer des entreprises asphyxiées par la triple crise financière économique et pandémique ?