Le Congo et le Cameroun entendent enfin lancer, les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Chollet à la frontière entre les deux pays. Le maître d’œuvre a été désigné au début de ce mois par les deux parties.
Douze ans après la signature d’un protocole d’accord en vue de la construction de la Centrale hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques associées entre la République du Congo et le Cameroun, les deux États envisagent de passer à sa phase de réalisation.
Les gouvernements des deux pays ont choisi une entreprise chinoise dénommée China Gezhouba Group Company (CGGC) pour mener l’étude environnementale et la construction du barrage, ainsi que la centrale hydroélectrique de Chollet.
Au terme de l’évaluation environnementale et sociale, la société chinoise construira des installations hydroélectriques, dont une capable de produire jusqu’à 600 MW avant de procéder à la mise en exploitation du barrage de Chollet.
Cette infrastructure sera érigée sur 108 m de hauteur, formant une chute de 85 m sur la rivière Dja, qui traverse le Cameroun et le Congo avant de se joindre à la rivière Sangha (affluent du fleuve Congo).
Cet ouvrage pourrait être livré d’ici 2025 pour un coût global estimé à 700 millions de dollars, selon le Comité de pilotage inter-État formé pour la gestion du projet.
L’électricité produite à Chollet sera évacuée par deux lignes vers le Cameroun et le Congo. Une ligne de 1500 km sera construite au Congo et l’autre de 700 km au Cameroun. Le projet prévoit également d’alimenter la République Centrafricaine (RCA), le Gabon et la Guinée équatoriale.
Le projet s’inscrit dans le cadre global d’interconnexion des réseaux électriques des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Sa concrétisation pourra booster l’interconnexion sous-régionale d’Afrique Centrale.