P/Noire : des travailleurs du privé et des Ouestafs obligés d’aller accueillir l’homme D’Oyo

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Il est difficile pour les autorités politiques de Pointe-Noire d’user de la même mobilisation contre la dégradation des conditions de vie de leur population. Mais, ils font montre d’une grande détermination quand il s’agit de prouver au bourreau des Congolais que le peuple l’aime. Toute l’administration de la ville de Pointe-Noire et même le secteur privé ont reçu l’ordre de mobiliser leur personnel pour réserver un accueil chaleureux au porte malheur du Congo lors de son arrivé dans la ville. Même les commerçants Ouest-Africains y sont contraints.

Les mêmes qui crient ici et là que le Congo est un pays démocratique grâce à Sassou Nguesso, usent encore bizarrement des méthodes du parti unique. Dans un État démocratique, on oblige jamais qui que ce soit à se pointer au soleil pour recevoir le chef de l’État, cela dépend du bon vouloir de chacun.

Mais que peut-on attendre des gens qui doivent leurs postes par accointances et degré de soumission ? Le préfet de Pointe-Noire et le maire de la ville qui font preuve d’une incompétence notoire et insouciance de l’émancipation de leur coin, se préoccupent plus de montrer à leur chef que la ville lui est acquise, bien que c’est le contraire.

Pour ce faire, ces deux pirouettes ont intimé l’ordre au patronat de la ville de contraindre leurs travailleurs à réserver un accueil digne à Sassou Nguesso. Des agents de la mairie font même la ronde des commerces tenus par les Ouest-Africains pour les mettre en garde contre leur absence à l’aéroport et le long du parcours emprunté par le cortège présidentiel.

On mobilise pour celui-là même qui n’a tenu aucune de ses promesses faites à la place Lumumba en 2016 en faveur de Pointe-Noire et du Kouilou. Honoré Packa et Jean François Kando sont juste deux Tintins.