La Première ministre gabonaise, Rose Christiane Ossouka Raponda, a procédé mercredi à un léger remaniement du gouvernement, nommant Nicole Jeanine Roboty au poste de ministre de l’Economie et de la Relance, en remplacement de Jean-Marie Ogandaga, qui a rendu le tablier la veille suite à des soupçons de corruption.
La démission d’Ogandaga a été annoncée par la présidence de la République qui l’a acceptée. Aucune raison officielle n’a été communiquée, mais ce départ intervient après plusieurs scandales financiers liés, entre autres, aux présumés abattements fiscaux ayant permis au groupe pétrolier français Total de verser 700 millions de francs CFA de dettes à l’Etat sur un dû de 4 milliards et demi de francs CFA, et à Perenco de ne payer que 150 millions de francs CFA sur le même montant.
Le désormais ancien ministre de l’Economie est accusé d’avoir perçu des rétro-commissions, une accusation qu’il a qualifiée de «diffamatoire».
Jeannine Roboty, 54 ans, était jusque-là ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie. Elle devient la 2ème femme à la tête de ce ministère sous le régime du président Ali Bongo. Entre le départ de son prédécesseur et sa nomination, elle a assuré le traitement des affaires courantes du ministère de l’économie.
Le léger remaniement effectué par Ossouka Raponda a permis quelques changements au sein du gouvernement. Le ministre des Transports, Léon Armel Bounda Balondzi, est désormais à la tête du ministère de l’Equipement et des Infrastructures. Il est remplacé par Brice Paillat qui était ministre délégué auprès du ministre des Transports.
Olivier Nang Ekomie, précédemment directeur général de l’Agence nationale de l’urbanisme des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), a fait son entrée au gouvernement et devient ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.