Paris invente le Covid-diplomatique pour boycotter la fête de Sassou

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L’ambassadeur de France au Congo a subitement fait savoir avoir été en contact avec des personnes positives au Coronavirus pour ainsi justifier sa mise quarantaine et probable absence à la grande fête de Denis Sassou Nguesso




Sassou a fait de la célébration des 80 ans du Manifeste de Brazzaville, un rendez-vous médiatisé. Il voulait recevoir en grande pompe, pour se faire applaudir aux côtés des autorités françaises par des « clowns » et autres « béni-oui-oui ». Il n’aura pas de « nounours », les grands adultes et les gérontes vont à la retraite. Quand c’est l’heure, inutile d’insister. L’ambassadeur de France à Brazzaville, Monsieur François Barateau zappe les 80 ans du « Manifeste de Brazzaville »

Le  coup était bien monté, organiser l’année de De Gaulle, « Brazzaville capitale de la France libre : une mémoire partagée », faire venir  Emmanuel Macron, le président français, pour  rabattre le caquet à ces opposants qui rêvent de l’éjecter ou à cet entourage qui prédit sa fin. Tout le ramdam mis en place, tout le fond de caisse du trésor public raclé, malgré les critiques sur ce projet qui ne sied pas avec la situation du pays. Sassou et « Adiac Events » s’y sont mis sans s’arrêter.




Pour finalement récolter, un refus en règle de la part des autorités françaises. Pourtant, chaque année, en France et un peu partout dans le monde, alors que la France organise le 14 juillet, ils sont des milliers à Brazzaville à franchir les murs de la case de Gaulle, la résidence officielle de l’ambassadeur, Haut représentant de la République française, et à entrer émerveillés dans une bonne ambiance. Ils sont reçus par l’ambassadeur, à l’occasion certains sont décorés de la légion d’honneur. « Ce 27 octobre, Brazzaville célèbre les 80 ans du Manifeste de Brazzaville qui créa le Conseil de Défense de l’Empire, premier organe de gouvernement de la France Libre.

Pendant trois jours, du 27 au 29 octobre 2020, des manifestations organisées par la République du Congo en partenariat avec l’Ambassade de France au Congo et la Fondation Charles de Gaulle, retraceront les moments forts de cette histoire qui a marqué un tournant dans l’organisation de la France Libre. Parcours historique dans l’ancienne capitale de la France Libre, colloque international, expositions et soirées musicales ponctueront ces journées qui se concluront par une réception à la Case de Gaulle, l’ancienne résidence du Général à Brazzaville », peut-on lire sur le communiqué balancé par le service com’ mobilisé à cet effet.




Mais, surprise et choc à Brazzaville, où l’ambassadeur de France, vient à travers un communiqué inattendu annoncer: que «  sa résidence, la Case de Gaulle, ne pourra servir de lieu de réception pour les festivités organisées mercredi liées à « l’Année 2020, De Gaulle à Brazzaville ». Ce « zapping », quelques jours avant le grand show prévu par Sassou, le diplomate français jette l’éponge. Le spectacle n’entrera pas à la Case De Gaulle. L’ambassadeur s’est mis en quinzaine.




La France est sensible au sort des Congolais, de ces millions de jeunes diplômés sans avenir, par ce qu’un tyran a cassé le tyran social du pays, mis à mal l’économie tributaire des seuls revenus du pétrole, à cause d’un laisser–aller immonde. Mais la France, explique-t-on du côté du Quai d’Orsay, n’abandonnera jamais le peuple congolais. Le Congo va mal, l’homme qui le tient a eu tout le temps et toutes les faveurs  possibles, mais il a montré son incapacité à hisser son pays. On ne peut pas déroger à la règle, Paris l’invite, tout simplement à le comprendre. Avec diplomatie.