Quand un congolais est nommé ministre ou député, il veut aussi contrôler son village

0
3170




C’est devenu la mode au Congo, un pays où assujettir les autres est le rêve unique des hommes politiques. Une fois nommé député, ministre ou haut cadre, chacun se repli vers son village pour arracher de force le leadership. Le pouvoir des notables est foulé de pieds jusqu’à leurs imposer de s’aligner au risque des représailles. Bien que la politisation démesurée de toutes les couches de la société tourne au fiasco, les élites s’entêtent sur cette voie.




Méconnue de tout Mouyondzi pourtant, Jacqueline Lydia Mikoko profite désormais de sa position de ministre pour devenir l’unique voie viable des Beembés. Consciente d’être en face d’un peuple peu disposé à devenir l’esclave des hommes politiques à cause des précédents, elle a établi un plan qui consiste à gagner par le truchement des actions sociales les cœurs des populations. Achat des consciences !




La scène vécue dernièrement à Gamboma où une simple députée a fait intronisé un chef coutumier de son choix en opposition de tout le village, est la preuve de la bêtise notoire des hommes politiques. Un grand homme politique se fait aimer par sa politique et non par imposition. La députée Olou, pourtant consciente de son analphabétisme, joue la carte de son statut pour dominer même les intellectuels de sa contrée.




A Sibiti, Thierry Moungalla a tenté de faire la même chose avant de se rendre compte de l’évidence. Les populations de la contrée n’étaient pas disposées à le suivre comme des moutons. Aussi, la guerre de leadership est passé par là entre différents cadres de la Lekoumou.

Jeremy Lissouba, qui n’a jamais vécu à Dolisie a été imposé comme député de cette ville, et par ricochet est devenu sa voie dans les instances politiques. Dans le département de la Likouala, une guerre des clans pour le leadership fait de cette partie du pays, la plus enclavée et pauvre. Au Congo, le positionnement politique est le sport préféré de certains, délaissant le bien-être des leurs.