Affaire Djeno : la France menace et exige à Sassou d’arrêter le chantage inutile

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En soutien à la société Total qui opère au Congo, l’Élysée par l’entremise de sa cellule africaine aurait exigé à Denis Sassou Nguesso d’arrêter le chantage qu’il exerce sur cette société sur le renouvellement du contrat de l’exploitation du terminal pétrolier de Djeno, le plus important du Congo. A court d’argent et à la veille de la présidentielle de 2021, Sassou Nguesso exigerait à Total le versement par anticipation d’une somme de 600 milliards de cfa pour renouveler ce contrat qui prend fin en octobre prochain.




« La faute ne revient aucunement à Total sur la mauvaise gestion des revenus du Congo. Les difficultés auxquelles votre pays fait face est le résultat d’une d’une mauvaise prévision intérieur et exercer des pressions stériles sur votre partenaire en résoudra en rien la situation actuelle ». Ce message clair adressé à Sassou Nguesso par Paris étale les divergences persistantes entre Total et Mpila.




Convaincu que la France lui cherche un successeur, Denis Sassou Nguesso, aurait décidé de jouer la carte du pétrole pour augmenter les enchères et faire plier Paris. Le pétrole Congolais est si précieux pour la bonne marche de Total qu’en être privé causerait des dégâts aux conséquences nefastes.

Conseillé par Dominique Straus-Kahn et quelques lobbyistes français, Denis Sassou Nguesso joue son va-tout face à la fermeté inopinée de Total.

Le terminal pétrolier de Djéno est géré par société Total E&P Congo depuis 1972. Il est utilisé à 63% par Total E&P Congo et à 37% par ENI Congo SA. Il assure bien entendu 93% de la production du pétrole brut congolais soit environ 350 000 barils par jour. Un tanker d’une capacité minimum de 500 000 barils par jour est chargé tous les jours sans compter les cargaisons fantômes.




Aussi bizarre que semble ce contrat, aucun congolais ne sait le nombre exact de barils de pétrole qui sortent par jour du terminal pétrolier de Djéno, un secret gardé par ces compagnies pétrolières du fait de la complaisance et de la compromission du régime de Brazzaville.

Qu’à cela ne tienne, ce contrat arrive à échéance en octobre 2020, dans le même temps le Congo cours une crise économique et financière sans précédent due à la très mauvaise gestion des affaires publiques, à la recherche des liquidité, Sassou Nguesso veut saisir l’opportunité pour faire des enchères à Total E&P, malheureusement, une pilule qui ne semble pas passé, Total E&P Congo a d’ailleurs commencé à délocaliser certaines de ses plateformes pétrolières vers le Gabon.