Les mêmes maux ayant conduit à la faillite d’ECAIR en 2016, ont refait surface lors du vol inaugural de cette société nationale congolaise le jeudi 16 mai dernier. Malgré la présence d’importantes personnalités lors de cette cérémonie dont les ministres Honoré Sayi et Denis Christel Sassou Nguesso ainsi que Ly Yan, ambassadrice de Chine au Congo, 10 passagers ont voyagé entre Brazzaville et Pointe Noire avec des billets gratuits offerts par la direction. Par ailleurs, le vol qui transportait près d’une centaine de passagers n’était pas assuré.
La société nationale Equatorial Congo Airlines (ECAir) a repris ses vols commerciaux avec un vol inaugural Brazzaville / Pointe-Noire, effectué ce jeudi 16 mai depuis l’aéroport international Maya Maya à Brazzaville. Ce premier vol marque le retour de la compagnie après sa faillite en 2016.
Cette cérémonie de relance des vols commerciaux locaux de la société nationale Equatorial Congo Airlines (ECAir) à l’aéroport international de Brazzaville n’a pas dérogé à la règle de la médiatisation à outrance des autorités politiques. L’événement a réuni diverses personnalités, dont le ministre des Transports et de l’aviation civile, Honoré Sayi, le ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, et Li Yan, l’ambassadrice de Chine au Congo.
Lors de son intervention, Denis Christel Sassou Nguesso a souligné l’importance du soutien chinois dans la relance d’ECAir. Il a salué l’engagement de la Chine, grâce auquel ECAir a pu obtenir les certificats de navigabilité et de transport aérien nécessaires.
« C’est un événement qui marque un nouveau départ pour notre compagnie aérienne nationale qui a pu redéployer ses ailes avec la contribution de la Chine, matérialisée par l’appui technique de la société Aviation Industry Corporation of China (AVIC) qui a assuré la remise en état des moteurs”, a-t-il déclaré.
Le ministre en charge de la Coopération internationale a également annoncé que le gouvernement congolais avait négocié avec la Chine l’ajout de trois avions du constructeur chinois Comac à la flotte d’ECAir en septembre prochain.
Denis Christel Sassou Nguesso a exprimé son optimisme quant à l’avenir d’ECAir. Il a assuré que la nouvelle stratégie adoptée par la compagnie devrait permettre d’éviter les erreurs du passé et de positionner ECAir comme un acteur majeur du transport aérien en Afrique centrale.
“La stratégie va être retravaillée pour qu’un certain nombre d’écueils que nous avons pu connaître il y a quelques années ne se reproduisent pas et nous leur faisons confiance pour que ces dispositions soient prises et ils ont assuré le gouvernement que les dispositions ont été prises pour ne pas que nous connaissions les mêmes erreurs”, a-t-il souligné.
Après plusieurs années d’arrêt, ECAir avait officiellement annoncé son retour le 9 mai dernier, avec des vols prévus à partir du 16 mai 2024 vers différentes destinations telles que Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo. Mais en constatant le retour des mêmes maux qui ont ruiné cette société, un responsable de l’ANAC prie Dieu pour que cette fois-ci, la faillite ne vienne pas vite.
« Les Congolais ne sont pas serieux et s’obstinent à ne pas le devenir ! Comment peut-on faire décoller un avion avec des passagers à son bord sans assurance et en plus au vol inaugural où il y avait deux ministres ? » a déclaré ce responsable de l’ANAC