Malgré toutes les bonnes intentions et beaux discours du gouvernement encourageant la diaspora et les privés à participer au développement du Congo, plusieurs potentiels opérateurs économiques dénoncent les tracasseries administratives auxquelles ils font face pour investir dans les pays du Niari. Tantôt on les fait balader, tantôt ils sont obligés à s’associer à un proche de la famille Sassou Nguesso ou de son clan. La plupart a renoncé privant ainsi la Vallée du Niari d’une industrialisation privée locale.
A ce jour, tous les fils de la Vallée du Niari qui ont été empêchés d’investir dans leur contrée l’attribue au tribalisme et à la haine dont la clan Sassou voue à cette partie du pays.
Au delà des beaux discours du gouvernement appelant à l’entreprenariat local, la réalité rappelle chaque jour son sens démagogique. Il est claire que les autorités ne souhaitent pas l’indépendance financière des populations dont elles veulent soumises. Un peuple pauvre est obéissant en se contentant des miettes qu’il reçoit.
On se souviendra que le milliardaire Aliko Dangoté a eu du mal à implanter sa cimenterie à Mfila dans la Bouenza. Le clan Sassou lui a imposé la localité d’Oyo au nord alors que la matière première ( calcaire) se trouve dans la Vallée du Niari. Dangoté s’est opposé à ce diktat avant d’avoir gain de cause bien qu’à ce jour, on l’interdit de bitumer le tronçon routier entre Bouansa et Mouyondzi.
Malgré la présence de la SONOC et SOREMI, les localités de Loutété et Mfouati n’en bénéficient toujours pas. A Nkayi, la SARIS a été sommée de recourir à la sous traitance qui a considérablement réduit les salaires des journaliers locaux.
Et que dire de toutes les sociétés installées à Dolisie qui ont envoyé au chômage des employés à défaut de mal les rémunérer. C’est dans le même Niari que deux de ses fils vivant en Occident ont été empêchés d’installer une petite usine de fabrication d’allumettes, cure-dents et papiers hygiéniques. Des équipements destinés à l’hôpital de Dolisie ont été saisis au port de Pointe-Noire et déroutés vers le nord du pays.
Un investisseur Sénégalais associé à un fils du coin a été empêché de monter une usine de transformation d’arachides sans associer un membre du clan Sassou. Des Libanais qui souhaitaient monter une usine de transformation de la tomate ont été priés d’aller le faire au nord.
Alors qu’à Kingoué dans la Bouenza, un fils de Sassou Nguesso exploite sauvagement de l’or avec les Chinois, un fils du coin lui a été empêché et détenu pendant un mois à la maison d’arrêt de Pointe-Noire pour l’avoir dénoncé.
Un général Mbochis ne s’est pas gêné d’user de la force pour ravir plus de 20 tracteurs dans la Bouenza appartenant à un fils du coin. Traduit en justice, il s’est permis de mettre en avant son ethnie Mbochis très au dessus des Bakongo. C’est dans cette logique de domination ethnique et surtout de la haine des pays du Niari qu’un fils de Nkayi vivant en France a aussi été empêché d’installer une scierie industrielle pouvant donner du travail direct à 50 personnes et indirect à plus de 300. Pourtant tous ces investissements devraient se faire avec leur propre argent et non celui du Congo. Ceux qui volent directement dans les caisses de l’État ont peur d’investir dans du lourd et attendent d’autres pour s’associer à eux de force.