Alors que le premier ministre congolais, M. Clément Mouamba, a reconnu, le 8 décembre, à Brazzaville, la difficulté qu’éprouve l’État à accepter de verser du coup chaque mois, la somme de 11 milliards 258 millions de Fcfa des pensions aux retraités, en raison de la crise économique que connaît le pays, son chef Sassou Nguesso, vient de passer une commande d’armes de guerre en Turquie d’une valeur de 200 millions de dollars (107 milliards). Voir pour croire.
Ayant pour principal grand créancier le pays asiatique, le Congo vient d’irriter la Chine par une commande d’armes à la Turquie d’un montant de 107 milliards de cfa alors qu’il supplie depuis des années une révision de sa dette envers la Chine.
A Pekin, on ne comprend pas cette course à l’armement pour un pays qui n’est jamais allé en guerre avec ses voisins. La Chine a fait savoir son mécontentement face à cette irresponsabilité du gouvernement congolais à quelques chancelleries occidentales.
Une entente sur sa dette avec le géant asiatique était la condition exigée par le FMI préalable à la signature d’un accord avec cet organisme financier, qui venait encore de reporter son aide au Congo, à cause évidemment de ce flou entretenu par Sassou Nguesso.
Cette commande serait constituée de deux hélicoptères de combat, de 20 véhicules blindés et d’autres engins et armes avec munitions. Pour un diplomate Chinois qui a requis l’anonymat, le Congo est ce pays qui se fait passer pour un pauvre, mais mène un train de vie de bourgeois.
Au Congo, rien de fonctionne normalement, mais l’unique volonté des autorités demeure l’achat des armes de guerre pour combattre contre son propre peuple désarmé. Quand l’armée angolaise viole les frontières, on joue à l’apaisement malgré toutes les armes acquises.