Une affaire d’Etat?
Évacué sanitaire en Turquie, le député Hydevert Mouagni, qui était sous clef à la maison d’arrêt de Brazzaville, s’est fait la belle. Celui qui est également président du parti politique Club perspectives et réalités y séjournait après qu’il a été inculpé par la justice pour « diffusion et propagation de nouvelles de nature à porter atteinte à la sécurité et à la défense nationales, à ébranler le moral de la population; de diffamation et de propagation de fausses nouvelles susceptibles de troubler la paix publique ou de nuire à l’intérêt national ou encore d’ébranler le moral de la nation et enfin de détention illégale d’armes et de munitions de guerre ».
Comment Hydevert Mouagni a t-il pu s’extraire des griffes de la sécurité turque?
Pouvait-il sortir de la Turquie sans l’autorisation des autorités congolaises? Hydevert peut-il partir de la Turquie pour un autre pays s’il ne dispose pas, à son départ du Congo, d’un visa d’entrée dans un autre pays?
Comment une personne partie du Congo comme étant un « opposant » avec un rapport médical, semble-t-il, peu convaincant pour les autorités turques a t-elle pu échapper à la vigilance des services de sécurité ?
Y aurait-il une complicité parmi des membres de la délégation du Chef
lors de l’escale de ce dernier en Turquie – à l’aller comme au retour- pour le sommet des BRICS?
Il convient de noter que Hydevert Mouagni a de nombreux amis et frères trois points dans l’espace présidentiel à Brazzaville…
Maintenant qu’il est libre, va t-il négocier son retour au pays ou se constituer en renégat dangereux, capable de souffler sur les braises d’un brûlot qui pourrait faire jaillir des étincelles à Brazzaville?
Des questions, rien que des questions pour tenter de démêler les fils de cet écheveau digne d’un « film d’action hollywoodien » à la congolaise.
A. Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo