Au mépris de la déclaration conjointe Fifa, caf, Fecofoot et ministère des sports(voir fac asimilé), l’assemblée générale élective de la Fecofoot a finalement eu lieu hier à Kintélé, au nord de Brazzaville. Le candidat unique, Guy Mayolas, sans surprise, rempile. Par cet acte de défiance voire pied de nez, l’affaiblissement de la puissance publique, consacrée par la réélection du président sortant, risque, par effet contagion, d’affecter les autres fédérations.
À bien regarder de près, Mayolas n’aurait pas dû être à ce niveau de responsabilité. Suspendu provisoirement en 2015 de « toute activité liée au football aux niveaux national et international » par la Chambre de jugement de la Commission d’Éthique de la Fifa pour, semble t-il, « tentative de corruption du représentant de la Fifa en mission à Brazzaville », Guy Mayolas, alors vice-président de la « fecofoot, n’aurait pas dû, en principe, grimper au poste de président de cette fédération s’il n’avait pas bénéficié de l’onction du ministre des sports de l’époque, Léon Alfred Opimbat.
Comment les autorités sportives congolaises n’ont-elles pas pu saisir la balle au bond, en s’appuyant notamment sur cette infraction du code d’éthique de la Fifa pour nettoyer les écuries d’Augias qui ont acquis des titres fonciers à la Fecofoot ? Faut-il noter qu’une telle « sanction est synonyme, en droit pénal, d’un casier judiciaire chargé.
« La conséquence, dans le cas d’espèce, explique un exégète du droit, empêche à tout postulant à un poste sérieux de faire acte candidature ». Hugues Ngouélondélé doit maintenant se faire violence pour que le football congolais retrouve ses lettres de noblesse.
Comment y parvenir, au risque d’écoper d’une sanction de la fifa pour » ingérence du politique dans le football « ? À la première mi-temps de ce match, c’est Mayolas qui mène face au gouvernement. À quand l’égalisation et le but de victoire?
A. Ndongo, journaliste économique et financier