C’est avec faste que la direction de la défunte société aérienne congolaise Ecair a annoncé la reprise de ses activités pour le mois de mars 2023. A ce jour, cela s’est avéré une fois de plus une preuve d’incompétence de la directrice Fatima Beyina Moussa, fille du secrétaire générale du PCT. Elle s’est précipité sans avoir réellement bouclé cette reprisé et fait l’objet des critiques des membres du clan qui la traitent d’inutile.
La reprise des vols d’Ecair n’est restée que dans les bouches des proches du pouvoir de Brazzaville dont les bourdes répétitives n’étonnent plus les Congolais. Habitués de la propagande et des annonces stériles, ils ont annoncé pour le mois de mars 2023, la reprise des activités de cette société et à ce jour aucun avion n’a décollé d’un aéroport congolais.
Le transporteur congolais, tombé en faillite en 2016, tarde à reprendre les airs après moult essais de relance. Retour sur la trajectoire de cette compagnie qui a suscité espoirs et rêve dans le ciel africain.
C’est au mois de décembre 2022 que la directrice générale d’Ecair, Fatima Beyina-Moussa, avait annoncé la reprise imminente des vols de cette compagnie aérienne, tombée en faillite en 2016. Puis en guise de confirmation, le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Honoré Sayi a annoncé le 28 février 2023, lors de son passage devant la Commission Plan, aménagement du territoire, infrastructures et développement local de l’Assemblée nationale, la relance des activités d’Equatorial Congo Airlines avant fin mars 2023 sur fond d’innovations et à coup de nombreuses réformes.
Ce jour-là pourtant, il s’était avancé sur certains pans de ces réformes sans aller plus loin. «Ce n’est pas seulement refonder Ecair. Il s’agit de réfléchir sur le modèle. Une société de transport aérien est nécessairement génératrice des besoins, des revenus et certainement de stabilisation financière », avait-il laissé entendre aux membres de la Commission.
Mais, fin mars est échu, avril arrive vers la fin, toujours d’avion aux couleurs du transporteur congolais. À ce sujet, rien ne filtre côté gouvernement où en 2011, on avait injecté plus de 500 millions d’euros, soit plus de 325 milliards de Fcfa pour cette compagnie.
Pour permettre à la compagnie de faire face à la conjoncture difficile, le gouvernement envisageait de développer et de renforcer le tourisme dans le pays. Mais à ce jour, les langues se délient du côté des officiels en charge de la gestion du dossier qui mettent à l’index, une communication inopportune. «On fait dire au ministre une connerie sur la date de reprise des activités d’Ecair! », dénonce une source proche du dossier, non sans mettre à l’index le manque d’intégrité, de transparence et de fiabilité des interlocuteurs du gouvernement dans ce dossier.
En fait, assure-t-on dans les milieux de l’aviation civile, dans le processus de certification d’une compagnie aérienne, il est difficile voire périlleux de décider ou de déterminer à l’avance la date d’obtention du Certificat de Transport aérien (CTA), indispensable au décollage d’un avion d’une compagnie aérienne civile.
Bien plus, l’unique appareil de la compagnie qui va bénéficier dudit document, n’est pas encore en état de voler. Il subit encre des travaux de remise à niveau. Le processus est si rigoureux que l’Organisation africaine de l’aviation civile (OACI), l’a strictement codifié afin qu’il n’y ait aucun couac. Ainsi, il faut en moyenne 90 jours pour boucler l’opération depuis la deuxième étape sur un total de cinq à couvrir. Ces 90 jours imposés par l’OACI supposent que tout doit être bouclé.
Du coup, la reprise des airs par le transporteur devient un serpent de mer au regard de ces exigences qu’il peine à satisfaire à moins que la compagnie s’offre un avion en leasing. Ce qui constituera des charges supplémentaires.
Pour le clan Sassou, il est impératif que l’inutile Fatima Beyina Moussa dégage après avoir prouvé ses limites dans la gestion d’Ecair, qui était une fierté pour eux.