La drogue en provenance de l’Amérique du Sud arrive au port de Pointe-Noire où des complicités facilitent son entrée dans la ville. Selon un enquêteur congolais qui travaille sur ce trafic depuis des années, deux sujets étrangers sont au cœur de ce cartel qui alimente ensuite toute la sous-région et l’Afrique de l’Ouest. Un Libanais et un Français qui mènent une vie discrète à Pointe-Noire sont les barons de la drogue du Congo en partenariat avec des autorités locales.
Un policier Congolais qui a participé à deux livraisons importantes de la drogue en provenance du Brésil via Luanda a pris des distances avec sa hiérarchie et a décidé d’enquêter sur les barons de la drogue du Congo. Bénéficiant du soutien total de la DEA, il aurait livré ses conclusions et dans le rapport plusieurs noms des hautes personnalités congolaises apparaissent.
Le Libanais et le Français qui sont officiellement des commerçants dans l’import export, forment du duo d’enfer qui pèse des millions de dollars. Ils importent de la drogue de l’Amérique du Sud en partenariat avec un cartel composé des colombiens et mexicains. Une fois au port de Pointe-Noire, la marchandise est expédiée vers l’Afrique de l’Ouest ou l’Europe pour brouiller les pistes.
Les deux trafiquants gardent une partie de la drogue qui sert à alimenter le marché local et ceux de la RDC , Gabon et du Cabinda. Les drogués de Pointe-Noire se fournissent à travers des vendeurs travaillant aussi pour le cartel de la ville. Une consommatrice, âgée de 23 ans témoigne être plongée à cause d’une autorité de Pointe-Noire avec laquelle, elle entretenait une relation amoureuse. Depuis, elle peine à s’y détacher, contrainte parfois de se faire baiser pour obtenir sa dose de cocaïne.
Selon les informations en possession de ce média, les autorités policières congolaises ont été informées par la DEA de ce trafic, mais résiste à agir du fait de l’implication des gros noms du pays. Un marché juteux qui rapporte des millions et très difficile de combattre.