A la suite à la saisine de la Haute cour de justice, l’Assemblée nationale a tenu, le 3 avril, à Brazzaville une plénière au cours de laquelle les députés ont approuvé la levée de l’immunité parlementaire du député de la première circonscription de Moungali, Aimé Hydevert Mouagni, ouvrant ainsi la voie à une procédure pénale contre lui.
Inscrite parmi les huit points à l’ordre du jour, l’affaire Aimé Hydevert Mouagni a suscité quelques réactions au sein des députés de l’opposition, notamment la députée de Mouyondzi, Claudine Munari, qui s’est opposée à la procédure. Malgré tout, le vote à main levée s’est tenu. Sur les 107 députés présents, 104 ont approuvé la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue, contre une voix opposée et deux abstentions.
D’après le rapport de la commission affaires juridiques qui a traité la question, Aimé Hydevert Mouagni est accusé d’atteinte à la sécurité nationale, de détention illégale d’armes de guerre et de propagation de fausses nouvelles.
Venu soutenir l’affaire, le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga, a fait savoir que la levée de l’immunité parlementaire du député n’est qu’une simple procédure qui ouvre la voie à la tenue d’un procès qui permettra au député de se défendre contre les accusations portées contre lui.
Une idée appuyée par le président de la chambre basse du Parlement, Isidore Mvouba, qui a estimé que l’accusé jouit encore de la présomption d’innocence. Président du Club perspectives et réalités, une formation politique de la majorité présidentielle, Aimé Hydevert Mouagni siégeait à la Commission défense et sécurité. Il est, depuis le 23 mars dernier, détenu par la Centrale d’intelligence et de documentation.