Lentement, mais sûrement le 21 mars s’approche et tous ceux qui profitent du pouvoir de Denis Sassou Nguesso montent au créneau pour demander lui demander de modifier sa propre constitution qu’il avait taillé sur mesure et qui ne semble plus répondre.
Juin 2009, Denis Sassou Nguesso est candidat à sa réélection dans une élection présidentielle qui de coutume est organisée dans des conditions partiales par le pouvoir. En face de lui plusieurs candidats se présentent pour une alternance au Congo.
Ange Edouard Poungui qui se présentait pour le compte de l’UPADS voit sa candidature rejetée par la cour constitutionnelle qui à ce moment applique à la lettre la loi fondamentale qui barre le passage à tout candidat n’ayant pas vécu deux ans au Congo avant l’élection présidentielle. Marcel Guitoukoulou subit la même chose.
Christophe Moukoueké de son côté est recalé par son âge, car ayant 70ans. A ce moment, le PCT et alliés se réjouissent de ces disqualifications et personne, ni dans la majorité, ni dans l’opposition et la société civile ne vocifère pour une révision de la constitution afin de permettre à ces hommes politiques de briguer la magistrature suprême.
Denis Sassou Nguesso remporte haut les mains l’élection présidentielle avec un taux de participation de 5% selon les observateurs et l’opposition et plus de 60% selon le ministère de l’intérieur. Aucun sage d’où que ce soit n’avait exigé quoi ce soit, mais sept ans passent vite et cette fois ci, celui qui doit subir les verrous de la constitution est Denis Sassou Nguesso.
Du coup, on assiste à un défilé des personnages qui sont favorables à ce que la loi fondamentale de la République soit violée afin de permettre au président de la République de remplier un autre mandat. Car Sassou Nguesso est l’arbre sur lequel tout ce beau monde mange, et son départ causerait d’importants désagréments.
Ce sont les ministres Alain Akouala et Thierry Moungalla qui ouvrent le bal, avant que le reste ne suive. Dans les officines du PCT, les stratèges décident de se servir du peuple, eh oui, ce même peuple dont ils font subir la misère sera le tremplin à une modification de la constitution. La stratégie consiste donc à faire passer aux yeux de l’opinion que c’est le peuple qui exige une modification de la constitution et non le pouvoir.
Alors, il faut juste taper sur le point faible du Congolais, à savoir l’achat des consciences par du cash. Le ministre Pierre Mabiala est un expert en la matière et ne lésine pas sur les moyens pour embobiner les populations naïves et nécessiteuses du Niari qui s’inventent des sages réclamant au chef de l’État ce que la majorité des Congolais ne souhaitent pas.
La mode « sages » est mise sur la sellette, et dans toutes les régions du Congo ces vieux qui se voient mouiller la barbe par du cash du PCT ne voient qu’en Sassou Nguesso, l’unique Congolais capable de diriger le Congo. Drôles des sages qui oublient leur extrême pauvreté, le clanisme, le clientélisme, l’enrichissement illicite et d’autres maux caractérisant le pouvoir de Sassou. Sages de la Likouala, sages de la Cuvette Ouest, Sages du Niari, sages de la Bouenza, sages du Kouilou, sages du Pool etc
Ne voulant laisser passer le filon, animés aussi par ce désir de se faire des sous grâce à ce grand business des « sages »,les fous de la psychiatrie du Chu appelée communément « Kabano » réunis en session extra ordinaire ont nommés parmi eux un groupe de sages, lesquels iront demander au chef de l’État la modification de la constitution. Car selon le compte rendu de leur session, depuis que Denis Sassou Nguesso est à la tête du Congo, le pays a connu une recrudescence de la folie de plus de 35%.
Alors s’il y a eu plus de fous sous Denis Sassou Nguesso, il n’est que normal que ces derniers souhaitent son maintien à la tête de l’État et lui apportent leur soutien. De leur côté, les chômeurs du Congo se sont remis à leurs Sages pour transmettre au chef de l’État leur volonté de le voir à la tête du Congo après 2016.Grâce à Sassou Nguesso, il y a plus de 40% de chômeurs au Congo, et un autre grand nombre vivant de l’informel.
Cette folie des sages prend tellement de l’ampleur que le comité des sages des cimetières du centre ville, Itatolo, bouka, la grâce,ma campagne a aussi décidé de rentrer dans la danse en allant soumettre au chef de l’État un texte de la prochaine constitution qu’ils auraient déjà rédigé. Ils en profiteront pour faire savoir à Sassou Nguesso que depuis qu’il est au pouvoir, les cimetières du Congo sont de en plus peuplés réduisant le stress, l’ennuie et la solitude d’antan.
Le 21 mars 2021 approche et les mêmes bêtises qui n’ont fait qu’enfoncer la république ressurgissent ici et là. Entre temps, une victoire a été volée au général Jean Michel Mokoko en mars 2016 sans que les flatteurs actuels ne s’en émeuvent.
L’union nationale des fous du Congo a décidé de porter son choix sur le candidat du PCT, Denis Sassou Nguesso. Ce candidat a rendu fou une bonne classe des politiciens et Congolais.