Le Collectif des familles des victimes des actes de tortures perpétrés par la police sous le viaduc de Djiri à Brazzaville, est toujours en attente du paiement d’indemnités, ce, après la sentence du verdict à leur faveur.
Plusieurs mois après la sentence du tribunal qui a reconnu la culpabilité des agents de l’Etat dans le traitement inhumain infligé aux jeunes sous le viaduc par les policiers, les familles des victimes peinent à supporter les frais de soins de leurs enfants, ont décidé d’aller voir le président de la « Fondation Ebina » Joe Washington Ebina, pour que celui- ci en tant que défenseur des causes sociales des opprimés, s’investisse afin que ces familles soient dédommagées.
« Nous avons certes gagné le procès, les auteurs ont été punis par la justice, mais cela n’est pas toujours suffisant, parce que nos enfants meurent à petit feu par manque de soins appropriés. Ils sont cloués sur le lit, les plaies sont infectées parce que nous ne disposons plus des moyens pour les soigner. Le gouvernement avait promis d’indemniser les victimes sans suite », dit la mère d’une victime.
« Nous nous sentons impuissants face à la souffrance de nos enfants, que le président de la République et son épouse nous viennent en aide. Je suis une mère qui éprouve des difficultés à supporter les coûts financiers des soins de mon fils ayant devenu handicapé suite de coups de massue. Mon mari qui a fait falloir ses droits à la retraite est incapable également de soutenir son fils » fait -elle savoir.
Un autre parent de victime, Richard Piogeni lance un cri de cœur aux autorités compétentes. « Je suis retraité et je ne suis plus en mesure d’évacuer mon enfant à l’étranger pour bénéficier des soins appropriés. Je demande aux autorités de faire montre de leur sens humain pour aider les familles des victimes qu’elles se mettent à la place des parents confrontés une lourde épreuve »
Ces actes de tortures produits sous le viaduc ont rendu infirmes certains jeunes et un autre jeune qui n’a pas pu supporter avait rendu l’âme.