Les travailleurs de la compagnie aérienne, aujourd’hui en chômage, se sont retrouvés au siège même de la structure à Brazzaville, le 11 juillet, pour demander pacifiquement aux pouvoirs publics de soulager leurs peines à propos de leurs droits.
« Nous avons vu comment pendant cinq ans la direction générale d’Ecair s’est battue pour résoudre notre problème. Nous sommes conscients de l’engagement pris par le gouvernement, impulsé par les instructions du président de la République, pour trouver des solutions idoines. Mais après cinq années d’attente, nous sommes à bout de souffle », a expliqué Parfait Nguimbi, un des agents ayant pris part à la rencontre des travailleurs d’Ecair.
La compagnie aérienne Ecair créée en 2011 n’est plus fonctionnelle depuis octobre 2016. Visiblement, les pourparlers sur le plan de relance de ladite compagnie se poursuivent. Il y a de cela cinq ans que les agents attendent le paiement de leurs droits. Selon Parfait Nguimbi, pendant ces années d’attente, des foyers sont brisés, des enfants ne peuvent plus aller à l’école car derrière 750 employés il y a plusieurs familles en détresse.
Cet agent qui s’est exprimé au nom de tous ceux qui se sont retrouvés le 10 juillet a indiqué que le fait que le président de la République ait évoqué la situation d’Ecair devant le Parlement réuni en congrès leur a redonné de l’espoir. « C’est d’ailleurs pour cela que nous ne sommes jamais descendus dans la rue pour troubler l’ordre public. Nous souhaitons que l’on nous soulage tant soit peu », a-t-il déclaré en appelant les pouvoirs publics à poursuivre les initiatives visant à résoudre leur problème à passer de la parole à l’acte.
« Je suis Ecair, je veux retrouver le ciel Congolais » ; « Ecair véritable hub, tu renaitras de tes cendres », pouvait-on lire sur les différentes pancartes étalées devant le siège pour faire passer eux-mêmes un message d’espoir.