On apprend des sources proches du pouvoir que dans plusieurs bureaux de vote de la partie nord du pays, les représentants des candidats Oniangué, Dzon et Kolelas seront tout simplement interdits d’accès faute d’autorisation. Le clan Sassou Nguesso veut par là empêcher une traçabilité des résultats de chaque bureau dans sa volonté de s’octroyer la totalité des voix de cette partie du pays.
Quand un candidat à une élection présidentielle est trop sûr de lui, il crée des conditions à ce que sa victoire ne soit entachée d’aucune contestation. Mais au Congo, celui qui crie partout être l’unique véritable choix des Congolais , multiplie via la commission électorale qu’il contrôle des restrictions contre ses adversaires.
La vérité des urnes s’assure par la présence des délégués de tous les candidats qui signent les PV après vérifications, gardant chacun une copie des résultats transmis à la centrale. Le clan Sassou ne veut entendre cela et a décidé d’empêcher la présence des délégués d’autres candidats dans les bureaux de vote au nord du pays.
Logiquement avec la configuration ethno-régionaliste du vote au Congo, Denis Sassou Nguesso ne peut jamais remporter une élection. Il est évident qu’un bonne partie des électeurs entre Owando et Makoua ainsi que les partisans de Mokoko ne voteront pas pour Sassou. Toutes ses voix reparties dans la Cuvette et les plateaux seront divisées entre Dzon, Oniangué. Il va de même pour la Cuvette-Ouest, une partie abandonnée par le clan Mbochis d’Oyo.
De Brazzaville à Pointe-Noire, Guy Parfait Kolelas fera sans doute le plein des voix en l’absence d’un autre leader du Grand Niari et Kouilou. Tout cela ne peut être transmis que pas les réels résultats sortis des bureaux de vote sur PV et signés par les délégués de tous les candidats après approbation consensuelle.
Il revient aux candidats cités d’insister auprès de la commission électorale sur la présence de leurs délégués dans chaque bureau de vote. La fraude peut se maîtriser en amont par un rigoureux suivi des délégués. Espérons que cette fois-ci la peur ne poussera plus les tricheurs à couper internet et les communications dans le seul but d’empêcher que les résultats bureau par bureau soient remontés dans les QG de chaque candidat.