Le gouvernement canadien a annoncé samedi 21 janvier avoir conclu une entente historique avec des survivants de pensionnats autochtones et leurs descendants. D’un montant d’environ 2 milliards d’euros, cet accord vise à réparer les torts infligés aux membres des Premières nations d’une communauté de Colombie-Britannique dans l’Ouest canadien qui ont été contraints de fréquenter une institution scolaire qui niait leur culture et leur langue.
Cela fait dix ans qu’un groupe de 325 anciens élèves autochtones de Colombie-Britannique et leurs descendants mènent une bataille juridique contre le gouvernement canadien. Le but, faire reconnaître aux autorités la perte de leur culture et de leur langue liée à leur scolarisation forcée. Comme partout ailleurs au Canada, les jeunes des Premières nations et inuit, obligés de fréquenter les pensionnats tout au long du 19è et du 20 siècles étaient coupés de leurs racines.
Marc Miller, le ministre canadien des Affaires indiennes, reconnaît que la prise de conscience du tort causé aux autochtones ne fait que commencer : « Cet accord ne signifie en aucun cas que notre travail est terminé. Aujourd’hui, il s’agit des survivants, de leur communauté… »
En soulignant l’importance des survivants, le gouvernement met de l’avant le programme de réparations qui s’amorce. D’un montant d’environ 2 milliards d’euros, cette entente prévoit de préserver et protéger la culture et la langue de la communauté concernée, et d’en faisant la promotion. Ce fonds, protégé pendant vingt ans, sera administré par 9 autochtones, ainsi que par un représentant des autorités publiques.