Luanda a fait savoir à Brazzaville qu’il serait bénéfique pour les autorités politiques congolaises de prendre des sanctions sévères contre certains officiers de l’armée qui s’adonnaient au trafic d’armes entre le Congo et le Cabinda. Ces armes étaient destinées aux séparatistes du FLEC. Une liste de ces officiers a été remise par l’Angola au Congo.
Lors de la dernière rencontre entre l’Angola et le Congo, Luanda a été claire et direct avec Brazzaville sur le cas des officiers militaires qui vendaient de armes de guerre aux séparatistes du Cabinda. C’est en avril 2022 que les angolais ont alerté les congolais sur les agissements de certains de leurs officiers qui étaient contre les bonnes relations qui lient les deux pays.
Alors que Luanda sous le défunt président Eduardo Dos Santos a presque remis au pouvoir Denis Sassou Nguesso lors de son putsch, en retour, les officiers congolais très proches du pouvoir aidaient les séparatistes du FLEC en leur vendant des armes de guerre.
Le commandant de la zone militaire du Kouilou, Jean Ondaye Olessongo serait soupçonné par Luanda d’être en intelligence avec les rebelles du FLEC. Des armes saisies aux indépendantistes Cabindais proviennent du Congo et plus précisément de Pointe-Noire. Les autorités militaires Angolaises ne supporteraient plus la patience de leurs autorités politiques envers le Congo en misant sur la diplomatie. Déjà un courrier de mise en garde a été adressée directement au général Olessongo par l’état-major Angolais.
Paniqué à l’idée de voir l’Angolais lui tourné le dos au profit de ses opposants, Denis Sassou Nguesso a dépêché son ministre de l’intérieur Raymond Zephyrin Mboulou pour une rencontre avec son homologue Angolais. Par ailleurs, à Brazzaville, les bretelles ont été remontées au général Olessongo qui aurait nié les soupçons pesant sur lui.
Mais du côté de Luanda, les renseignements militaires disposent des informations fiables impliquant le général Olessongo et d’autres officiers du Kouilou dans ce trafic d’armes de guerre avec le Cabinda. Il a été exigé à Brazzaville de mettre fin à ce trafic au risque de voir les militaires Angolais franchir la frontière pour une expédition punitive.
Entre temps, une délégation des FAC s’est rendu à Pointe-Noire faire le contrôle de l’armement pour élucider les soupçons de l’Angola. Les conclusions en off parlent de la disparition de plusieurs armes légères dont la destination semblerait être celle du Cabinda.
Fatigué du silence des congolais, les angolais exigent désormais des sanctions exemplaires contre les militaires impliqués dans ce trafic au risque de prendre des décisions unilatérales.