En Israël, le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahu, échoue à former un gouvernement. À la suite des élections législatives israéliennes du mois de mars dernier, Benyamin Netanyahu, dont le parti est arrivé en tête du scrutin, s’est vu confier la tâche de former l’exécutif, mais le délai légal de 28 jours qui lui a été accordé a expiré la nuit dernière sans qu’il puisse atteindre son objectif. Le président israélien a donc confié cette tâche au leader de l’opposition Yaïr Lapid. Former un gouvernement s’avère mission difficile également pour Yaïr Lapid.
Comme Benyamin Netanyahu, le leader centriste n’a pas, non plus, son destin en main. Son parti est certes la deuxième puissance politique du pays, mais il ne réunit pas la majorité nécessaire à la Knesset, le Parlement israélien pour gouverner. Yaïr Lapid a donc besoin d’alliés pour former une coalition viable qui le portera au pouvoir.
Parmi ses soutiens potentiels, des leaders de la droite et de l’extrême droite. Idéologiquement, rien ne les rassemble si ce n’est leur volonté de détrôner le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahu.
Reste à savoir s’ils parviendront à surmonter leurs différences pour gouverner ensemble.
Un revers pour Benyamin Netanyahu
Benyamin Netanyahu, a tenté par tous les moyens de se maintenir au pouvoir. Peine perdue, après 28 jours d’intenses tractations, il essuie un échec cinglant. Les leaders de la droite et de l’extrême droite sur qui il aurait pu compter ont décidé de lui tourner le dos.
Mais attention, rien n’est encore fait. Si le chef de l’opposition Yaïr Lapid, échoue lui aussi à former un gouvernement, le pays pourrait se diriger vers de nouvelles élections législatives, les cinquièmes en un peu plus de deux ans. Benyamin Netanyahu, vient de perdre une bataille, mais son règne n’est pas fini pour autant.
Pour le spécialiste de la politique israélienne Stéphane Wahnich, chercheur à l’université de Tel Aviv, Benyamin Netanyahu a essuyé un échec cinglant mais Yaïr Lapid ne fera peut-être pas mieux.
« Benyamin Netanyahu n’a pas pu former un gouvernement, y compris parce que personne n’a confiance dans ses engagements… Je dirais que c’est d’abord l’échec de Netanyahu, en effet, lié à (sa) pratique politique, le machiavélisme a ses limites.
Après, le président de l’État d’Israël a nommé Yaïr Lapid, logiquement par rapport aux loi-cadre : si celui qui est en tête aux élections législatives n’arrive pas à former un gouvernement, c’est le second à qui on propose de former un gouvernement. Aujourd’hui, c’est à Yaïr Lapid de former ce gouvernement. Il n’est peut-être pas beaucoup plus avancé que Netanyahu, et beaucoup d’observateurs pensent que cela va être ingérable et qu’in fine on aura des élections ».