Zilba
C’était le fils de son père Alphonse Massamba debat. Protestant croyant, travailleur acharné comme son géniteur. Robert Massamba Debat éttait un guitariste de talent et co-fondateur de l’orchestre « Les techniciens » aux côtés de Roch Mavounia et Mwana zama. C’était une figure attachante, remuante et parfois controversée au ministère des Finances et de l’économie au regard de sa relation avec l’assassin d’Alphonse Massamba Debat, le fils de « Mama Mouébara », Denis Sassou Nguesso. Il était sympathique et énergique aussi, Robert Massamba Débat. Il n’était pas engagé politiquement. C’était sa seule ombre au tableau.
A l’image de son père qui avait façonné le Congo-Brazzaville en l’espace de cinq annés )1963-1968), en jetant les bases d’une petite industrie, Robert Massamba Debat a transformé la direction générale du crédit et des relations financière (DGCRF) en Agence de régulation et de transferts de fonds (ARTF), dotée d’une autonomie financière et d’un siège flambant neuf à Brazzaville. L’Agence de Régulation des Transferts de Fonds est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
L’Agence de Régulation des Transferts de Fonds oriente et contrôle l’ensemble des activités en matière de transferts de fonds tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les avantages arrachés par Robert Massamba-Débat pour le compte de l’ARTG perturbent les nuits de Basile Jean Claude Bazébi. La simple évocation des réalisations de Robert Massamba Debat enrage Basile Jean Claude Bazébi. Robert Massamba Debat avait un côté apaisant qui est recherché par le Congo-Brazzaville d’aujourd’hui.
Depuis sa nomination à la tête de l’ARTF, à la place laissée vacante à la suite du décès de Robert Massamba Debat, Basile Jean Claude Bazébi se répand en dénigrements et s’emploie à détricoter toutes les réformes initiées par Robert Massamba Débat qui rapportent pourtant des millions de francs CFA au Trésor Public. L’héritage juridique et financier de l’AARTF est passé au scalpel par le nouveau directeur.
L’indéboulonnable Ngondo
Basile Jean-Claude Bazébi n’a que le nom de Robert Massamba Débat dans sa bouche au grand dam des cadres de cette administration qui a subie une cure de jouvence. Avec la complicité de l’inamovible Albert Ngondo, le tout puissant Directeur général du Trésor du Congo-Brazzaville, Basile Jean-Claude Bazébi, a mis en place un vaste système de malversation financière consistant à récupérer et à se partager la redevance versée par l’ARTF . Basile Jean Claude Bazébi, inspecteur de Trésor, atteint par l’âge de la retraite, bloque le paiement de la dette intérieure des entreprises ayant réalisé des travaux sur des sites appartenant à l’ARTF.
Il n’en fait qu’à sa tête. Les sociétés de BTP ayant conclu des marchés avec l’ARTF à l’époque de Robert Massamba Debat tirent le diable par la queue. Basile Jean-Claude Bazébi qui marche sur le principe de la continuité de l’Etat fait « marcher » les patrons des entreprises de BTP qui accusent d’énormes difficultés de trésorerie. Les comptes de l’ARTF au Trésor public sont remplies à rebord. Grâce au statut de l’ARTF obtenu de haute lutte par Robert Massamba Débat contre l’avis de l’ancien ministre des Finances, Gilbert Ondongo qui souhaitait son remplacement, Basile Jean Claude Bazébi a fait de l’ARTF, une vache à lait qui lui permet de garnir ses comptes bancaires et de multiplier les acquisitions immobilières dans les quartiers Sud de Brazzaville. L’ARTF croule sous des milliards de francs CFA.
La bouille de Bouya
Sous le patronage de Basile Jean Claude Bazébi, l’ARTF est devenue un grand outil de détournement des deniers publics et de blanchiment de fonds. Les malversations financières à l’ARTF de Basile Jean Claude Bazébi ne sont pas une vue de l’esprit et ne font plus rire. Elles sont devenues une réalité concrète qui impacte le bon fonctionnement de l’économie du Congo-Brazzaville gangrénée par la corruption. Les jalons posés par Robert Massamba Débat à l’ARTF dérèglent le sommeil de Basile Jean Claude Bazébi qui a mis en place une mafia au sein de cette administration avec le concours de cet autre retraité Albert Ngondo pendant que tous les yeux sont tournés vers Jean-Jacques Bouya.
Benjamin BILOMBOT BITADYS