Les agents de l’hôpital général Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo (nord), fief du chef de l’Etat congolais Denis Sassou-Nguesso, ont déclenché une grève illimitée depuis vendredi 18 juin. Ils réclament des autorités le paiement d’au moins sept mois d’arriérés de salaires enregistrés dans cet établissement, le plus récent de cette envergue mis en service dans le pays.
Médecins, infirmiers et autres agents de l’hôpital Edith Lucie Bongo Ondimba, le plus grand de toute la zone nord du Congo, ont rangé leurs blouses.
Le mouvement est très suivi, selon les représentants des grévistes. Juste un service minimum est assuré. Dans tous les services qui, d’ordinaire, comptent chacun au moins neuf employés, seuls deux agents se relaient en 24 heures.
Excédés par les mauvaises conditions de travail, ils exigent, dans leur préavis de grève, le paiement immédiat et sans conditions de trois mois d’arriérés de salaires sur sept. A cela il faut ajouter la signature d’un protocole d’accord déterminant l’échéancier d’apurement des arriérés de salaires restants.
« Nous sommes en période de lutte contre le Covid. Nous sommes en première ligne. C’est curieux que nous soyons négligés et abandonnés ainsi », a déploré un représentant du syndicat sous couvert d’anonymat.
Avant l’hôpital Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo, le CHU de Brazzaville, l’hôpital général de Dolisie et l’hôpital général de Loandjili à Pointe-Noire ont observé récemment des mouvements de grève pour les mêmes revendications ou presque. Les autorités avancent souvent la crise économique qui frappe le pays pour justifier le non-paiement des sommes dues aux travailleurs.