Les perturbations dans la desserte en énergie enregistrées ces derniers jours, ont entaché les relations entre la société de production et de distribution d’eau, La Congolaise Des Eaux (LCDE) et la compagnie Energie Electrique du Congo (E2C).
Alors que la E2C connaît d’énormes difficultés dans la distribution de l’énergie, la sortie de l’entreprise sœur, la LCDE, est venue davantage l’enfoncer.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 28 avril, la direction d’Exploitation de La Congolaise Des Eaux Brazzaville – Pool, accusait la E2C d’être à l’origine de la pénurie d’eau potable à Brazzaville.
« La société Energie Electrique du Congo connaît des problèmes dans la fourniture de l’électricité, ce qui impacte le bon fonctionnement des ouvrages de production et de distribution d’eau potable de la ville capitale », dénonce-t-elle.
Un transfert de responsabilité très mal accueilli par la direction générale de la société d’énergie, Jean Bruno Danga Adou, directeur général de la E2C a réagi à cette communication lors d’une sortie de presse.
Selon Danga Adou, la LCDE qui reçoit, sans payer, des prestations de la part de la société d’énergie, est mal placée pour se plaindre.
« L’un des plus gros consommateurs d’énergie, ce sont les usines d’eau, mais nous ne recevons aucun franc d’elles« , a-t-il dénoncé. Il ajoute « quelqu’un à qui vous donnez du pain, dès que vous ne donnez pas du pain… Il ne nous a pas donné de pain… Comme s’il participait à l’achat de ce pain« , a-t-il dit.
L’occasion ici de s’interroger sur le bien-fondé, contractuel ou non, de la gratuité des services fournis au gros consommateur que serait la LCDE. Est-elle de nature à assurer la viabilité de l’entreprise d’Etat qu’est la E2C ?