Les marchés de la capitale sont remplis comme si l’on faisait les derniers achats de l’année qui finit dans une semaine. « Le week-end sera long. Nous devons faire le paquet aujourd’hui », font entendre les acheteurs (parents et enfants).
En réalité, il n’y a pas que ces derniers qui font le paquet pour ces fêtes de fin d’année, les vendeurs aussi. Les ambulants courent dans tous les sens pour rattraper et convaincre les acheteurs indécis, tandis que les sédentaires font le même exercice devant leurs étals de sorte que personne ne passe sans acheter. Les femmes âgées et moins âgées se contentent de se faire belles dans les salons de coiffure, à l’air libre, improvisés dans les couloirs des marchés.
Devant les banques, c’est l’ambiance habituelle des fins de mois nourrie par la mythique formule : « On a viré ». Des files d’attente des salariés de l’Etat, pour la plupart, devant les guichets comme si le virement était tombé à pic pour ne pas gâcher les fêtes de fin d’année.
Dans les transports en commun, les conducteurs de taxis ne sont pas restés en marge. Ils acceptent ou refusent les courses en fonction des distances. « Autour des marchés et boutiques, il y a du monde. Si je prends un client qui va loin, je vais perdre en temps et en carburant. Je préfère donc ceux des petits trajets pour maximiser ma recette », a expliqué un conducteur qui ne tourne que dans la circonférence du centre-ville entre les banques et les marchés.