La loi très controversée « Don’t say gay », qui interdit aux enseignant du primaire de parler d’homosexualité, va entrer en vigueur en Floride. Le gouverneur Ron DeSantis l’a finalement signée ce lundi 28 mars malgré les vives protestations des organisations de défense des droits LGBT qui dénoncent une manœuvre homophobe et dangereuse.
Le vote de cette loi a soulevé des protestations jusqu’à la Maison Blanche et à Hollywood durant la cérémonie des Oscars. Pendant plusieurs jours, la communauté LGBT s’est mobilisée en Floride, en particulier au sein du groupe Disney, mais aucun de ces appels n’a réussi à freiner Ron DeSantis, le gouverneur ultra-conservateur de Floride et potentiel candidat à la prochaine présidentielle américaine. « Je me fiche de ce que disent les grands médias, a-t-il déclaré. Je me fiche de ce que dit Hollywood. Je me fiche de ce que disent les grandes sociétés. Je fais face. Je ne recule pas. »
« C’est un jour triste »
Dans une mise en scène rappelant celle de Donald Trump, Ron DeSantis a signé sa loi devant les caméras, entouré d’enfants en tenue d’écolier, car c’est eux que cette législation vise à protéger de l’endoctrinement progressiste, assure le gouverneur.
À partir du 1er juillet, le texte interdit aux instituteurs de maternelle et du primaire d’évoquer les questions d’identité de genre et d’homosexualité avec leurs élèves. D’où son surnom par ses opposants, « Don’t say gay », « ne parlez pas des gay ». « C’est un jour triste », s’indigne le parti démocrate de Floride. « En signant cette loi, poursuit le communiqué, Ron DeSantis prend le parti de la haine et de la discrimination et utilise la souffrance des enfants et des familles pour marquer des points auprès de sa base électorale. »