En quittant le Congo pour la France, les congolais se retrouvent face à un dilemme identitaire important. La vie loin des siens n’étant pas du tout facile, surtout lorsqu’on se confronte à une culture et un mode de vie différent. Si certains désirent rentrer au bercail, d’autres par contre préfèrent oublier ce pays duquel ils gardent un très mauvais souvenir, car les ayant apporté que malheur et soucis.
Mais souvent le mauvais traitement dont ils sont victimes dans le pays d’accueil donne matière à réfléchir, pousse quelques uns à revenir sur leur décision et à projeter un retour au bercail. Ne dit on pas que l’on se sent mieux que chez soi ? Un adage le corrobore assez bien :quelque soit le sejour d’un tronc d’arbre dans un fleuve,il ne se transformera jamais en caiman. L’oiseau finit toujours pas se poser sur un arbre après son errance en l’air.
Au-delà de ce dilemme identitaire s’ajoute un autre plus complexe encore, celui de la paternité. Car plus d’un Congolais né en France ne porte pas le nom de son géniteur pour raisons administratives. Ainsi le fils de Malonga devient officiellement celui de Ibara,parfois même de Coulibaly, voir même de Ouedraogo ou Kanté.
Dans ce mic mac identitaire, rien n’est étonnant de croiser des Congolais qui sont pères de plus d’une trentaine d’enfants. Tous les chemins le sont parait il, l’essentiel qu’ils vous mènent tous à Rome.