Alors qu’une circulaire signée conjointement par plusieurs ministères, relative au trafic aérien entre le Congo et les pays classés en “zone rouge” Covid-19 a été rendue publique il y a quelques jours, l’opinion se demande où consulter le document qui classifie les pays tiers sur la base des leurs indicateurs sanitaires.
Les ministères de l’intérieur, des transports et la Santé ont conjointement signé une circulaire à l’attention des compagnies aériennes opérant au Congo, transitant via le Congo, au départ du Congo ou ayant comme destination le Congo.
Elle indique que la République du Congo a mis en place une batterie de mesures visant à juguler la propagation du virus dans le pays et que suite à l’augmentation de la propagation du virus et de ses variants dans plusieurs pays classés en “zone rouge”, le gouvernement a décidé d’interdire les vols en provenance et à destination desdits pays.
Si cette mesure semble opportune et en phase avec la volonté du gouvernement de lutter avec la dernière énergie contre le Covid-19, elle est tout aussi équivoque, puisqu’à ce jour, en République du Congo, aucun document de référence ne permet de classifier les pays en fonction de leur niveau de propagation du virus.
Le 23 juillet dernier, Jean-Marc Thystère Tchicaya, ministre des Transports de l’aviation civile et de la marine marchande avait invité la direction générale de la compagnie Air France à suspendre son escale de Kinshasa sur la ligne Paris – Brazzaville – Paris.
Les autorités dudit ministère avaient alors justifié cette décision par le fait que la France avait classé le Congo voisin en “zone rouge » en raison de la circulation du coronavirus et de ses variants.
Les recommandations françaises serviront-elles une fois de plus le baromètre dans l’application de cette nouvelle instruction gouvernementale ?
La question demeure entière, mais l’opinion est désormais en droit de se demander ce qu’il adviendrait du trafic aérien si par malheur la France décidait d’introduire la République du Congo dans sa liste rouge.
Il semblerait toutefois, selon une source du ministère de la Santé qu’un travail dans le sens de produire un document officiel serait un cours.
Un document classifiant les différents pays en fonction du niveau de circulation du virus, de ses variants et peut être du niveau de vaccination, comme c’est déjà le cas dans la plupart des pays utilisant cet outil, sera produit par les autorités compétentes.
