Plus d’1,2 millions de cas de « fièvre » et 50 morts pour un peu plus de millions d’habitants, c’est le bilan annoncé par le régime nord-coréen ce lundi. Des chiffres évidemment très approximatifs et certainement sous-estimés faute de capacité de dépistage, mais qui témoignent en partie de la gravité de la situation en Corée du Nord.
Le fait que la Corée du Nord manque de ressources médicales est loin d’être une surprise. Mais lorsque c’est le leader nord-coréen en personne qui l’affirme, cela devient d’autant plus significatif. Ce dimanche, Kim Jong-un a décrété la mobilisation de l’armée pour faire face à la pénurie de médicaments.
Car à en croire les médias d’État, les pharmacies ne seraient pas équipées pour offrir des médicaments aux malades. Ils seraient actuellement plus d’un demi-million à souffrir de « fièvre », dont près de 400 000 supplémentaires dans les dernières 24h. Kim Jong-un a également pointé du doigt les failles de certaines institutions d’État, et a décrété la mobilisation du personnel de l’armée populaire pour faire face à la pénurie. Une manière de montrer à sa population qu’il est occupé sur le front de la pandémie, qu’il a qualifié de « défi le plus important du régime ».
Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, la Corée du Nord aurait demandé à la Chine son aide pour lutter contre la pandémie. On ignore si la requête concerne des doses de vaccins, des tests ou des médicaments. Mais ce qui est certain, c’est que Pyongyang n’a pas officiellement répondu à la proposition de livraison de vaccins renouvelée ce lundi par le président sud-coréen. Yoon Suk-yeol, qui doit accueillir Joe Biden à Séoul ce vendredi, a affirmé être prêt à offrir des médicaments, des vaccins et même du personnel médical à son voisin, qui semble préférer pour l’instant l’aide de son principal partenaire économique chinois.