Le Congo et le Cameroun ont fait, le 8 mai, à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha, l’évaluation à mi-parcours du projet d’exploitation conjointe du gisement transfrontalier minier Mbalam-Nabemba. Il ressort que le processus avance à un rythme satisfaisant.
L’atelier a été co-présidé par le ministre d’Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, et par le ministre camerounais des Mines, des Industries et du Développement technologique par intérim, Fuh Calistus Gentry.
A cet effet, les experts miniers des deux pays ont fait l’évaluation du processus d’exploitation conjointe du gisement minier Mbalam-Nabemba ainsi que du niveau d’exécution du projet, avant de dégager les perspectives et de définir de nouveaux axes de travail.
« La volonté de nos deux chefs d’Etat respectifs est de faire que le gisement de fer Nabemba-Mbalam soit développé conjointement pour servir de modèle au niveau de la sous-région d’Afrique centrale. Je formule le vœu que le Congo et le Cameroun œuvrent pour la concrétisation du méga projet dont les bénéfices sont attendus », a souligné le ministre d’Etat, Pierre Oba.
A l’issue des travaux, les deux parties ont adopté quelques recommandations visant à améliorer la meilleure mise en œuvre du projet. Il s’agit, entre autres, de poursuivre des discussions en vue d’aboutir à un accord-cadre de coopération géologique et minier entre les deux Etats ; d’examiner les contenus techniques, administratifs, sociaux et économiques devant faire l’objet d’accords bilatéraux spécifiques.
Les participants exigent aussi à chaque Etat d’inscrire, dans son budget, une ligne de crédit destinée à la prise en charge et au suivi du projet ainsi qu’ à travailler en synergie.
Les deux parties proposent, par ailleurs, d’harmoniser les législations des deux pays dans le but de mettre en place des cahiers des charges devant encadrer l’exploitation de ce gisement minier.
Le projet prévoit la construction du port de Kribi, un terminal portuaire en eau profonde situé au Sud du Cameroun qui servira d’évacuer la production vers l’étranger et d’une voie ferrée sur 70 km.
Le gisement de fer Nabemba-Mbalam a une capacité de production estimée à environ 35 millions de tonnes par an, exploitable sur plusieurs années.