Chassée de l’AES par les militaires patriotes qui ont pris le pouvoir dans ces trois pays, la France ne veut pas laisser que cette vague de libération du Sahel n’atteigne d’autres pays de son pré-carré. Les renseignements français ont alerté le régime de Sassou Nguesso du voyage secret de trois officiers de l’armée congolaise à Bamako et Ouagadougou. Ces trois militaires congolais auraient eu des entretiens fructueux pendant leur séjour avec leurs collègues Maliens et Burkinabé.
Selon les services de renseignements français désormais adeptes du songui-songui, les trois officiers militaires congolais auraient rejoint les deux capitales de l’AES après un détour en Turquie pour brouiller leur piste. Il est évident pour les français que les militaires congolais veulent se débarrasser de Denis Sassou Nguesso et épouseraient les idéaux du colonel Assimi Goita et du capitaine Ibrahim Traoré qui consistent à rendre de la dignité et souveraineté totale à leurs pays.
Ayant perdu le Sahel, la France a fermé les yeux sur l’assassinat de l’opposant Tchadien Yaya Dillo de peur de pousser le fils Deby dans les bras de Moscou et voir sa base militaire fermée. La perte du Congo serait un coup fatal pour ce pays qui empoche 83 % des recettes pétrolières du Kouilou à travers Total Energie.
Bien que proche de Moscou et de la Chine, Denis Sassou Nguesso reste un membre influent de la Francafrique et aurait tenté en vain de coopter les leaders maliens et burkinabé via son élève franc-maçon togolais Faure Eyadema.
A Brazzaville, les trois officiers militaires seraient sous surveillance discrète de la garde présidentielle après leur audition par les services de renseignements. Ils auraient nié avoir effectué le voyage de Bamako et Ouagadougou accusant la France de parano.