Après le décès tragique d’Ephrem Ngoula, les internautes congolais ont lancé une pétition à l’intention de l’Assemblée nationale et de son président dans le but de faire réagir la justice et qu’elle effectue son travail. Nombreux signent cette pétition au nom de la lutte contre le laxisme de la justice congolaise.
https://chng.it/drdnpDWN est le lien qui conduit à la pétition
Six personnes retenues par la police, une affaire remplie de rebondissements
Suite à l’assassinat d’Ephrem Ngoula à Pointe-Noire, la police dans ses recherches a mis aux arrêts six jeunes le 10 décembre dont la copine de la victime, son amant et quatre autres jeunes, qui étaient ses proches, pour des besoins d’enquête.
Les suspects, des jeunes qui ont l’âge qui varie entre 19 et 22 ans, tous élèves et habitants de Ngoyo, le sixième arrondissement de Pointe-Noire. Odilon Yann Kombo, Kiakouama Nkouka Bith, Mapouka Jordy Laurent, sont considérés comme des Juda à l’image de sa trahison envers Jésus Christ. D’autres parmi eux, ont même relayé les publications sur le décès d’Ephrem Ngoula et même changé l’image de profil de personne endeuillée.
Contrairement aux quatre autres jeunes arrêtés, les images d’Emmanuelle Salgado et ancienne copine d’Ephrem Ngoula et amant de cette dernière, n’ont pas été divulguées. Des jours avant leur arrestation, ils ont été entendus par la police.
« En réalité, dans cette phase d’enquête préliminaire de la police, on n’allait même pas divulguer leurs images encore moins leurs identités comme sur les réseaux sociaux, puisque jusqu’à preuve du contraire, ils bénéficient toujours de la présomption d’innocence. C’est en violation des dispositions du code de procédure pénale et cela peut gravement nuire à la procédure », a fait remarquer un homme de droit.
Retour sur les faits
La disparition du jeune de 25 ans, Ephrem Ngoula a été signalée à la police puis relayée sur les réseaux sociaux depuis le 27 novembre.
Quelques jours après, il a été retrouvé mort près de la mer. La Police et la famille n’ont pas fait les mêmes constats. « …Les parents se sont présentés à la police pour signaler la disparition d’Ephrem Ngoula. Le lendemain, il y a eu découverte d’un corps refoulé par la mer du côté de Ngoyo. Celui-ci a été déposé à la morgue. Et c’est là-bas que les parents ont identifié ce corps comme étant celui d’Ephrem Ngoula. A la suite de cette reconnaissance l’un des parents a allégué que le cadavre de l’infortuné portait des impacts de balles. Mais les agents de la police judiciaire chargés de cette enquête n’ont pas fait le même constat. En revanche, ils ont noté que la peau s’était décapée sur plusieurs parties du corps. D’où l’importance de l’expertise médicale qui déterminera les causes réelles de la mort d’Ephrem Ngoula. Et, au Congo, il y a bel et bien des médecins légistes capables de réaliser ce travail», rapporte le journal Le Troubadour de Brazzaville.
Le jeune homme était très actif sur les réseaux sociaux, il était même artiste. Face à ce départ prématuré et dans de circonstances macabres, des notes vocales sont relayées à travers les réseaux sociaux, exposant l’infidélité de sa copine et le danger qu’il courait. Son rival est pointé par la vindicte populaire comme l’instigateur du décès de ce jeune de Ngoyo. Des Congolais ayant de la renommée sur la toile se saisissent de l’affaire et devance même la justice en établissant leur propre jugement, omettant la présomption d’innocence. Des actions compréhensibles, vu le tollé que cette affaire produit.
« LA FAMILLE N’EST PAS À MESURE DE PARLER DE CE DRAME. NOUS N’AVONS PAS D’INFORMATIONS À DIVULGUER CAR L’AUTOPSIE N’A PAS ENCORE ÉTÉ FAITE. NOUS NE POUVONS ACCUSER QUI QUE CE SOIT »