Remercié du gouvernement après la victoire de Denis Sassou Nguesso à la présidentielle de mars 2021, Gilbert Ondongo qui occupait le ministère de l’économie n’a pu supporter perdre les honneurs et éloges auxquels il s’était déjà habitué. Le pouvoir donne non seulement de l’argent, mais aussi les femmes et surtout les métis qu’il affectionne. Gilbert Ondongo a simulé deux AVC et les nouvelles ont remonté aux oreilles du chef de l’État qui lui a fabriqué un poste de surveillant du gouvernement.
Gilbert Ondongo doit son entrée au gouvernement à l’assassinat de sa mère par les partisans du feu Général Joachim Yhombi Opango à Owando pendant les événements du 5 juin 1997. Son père qui était le représentant du PCT dans cette ville Kouyou avait tué un officier de l’armée avant de s’en fuir laissant ses deux femmes qui seront exécutées par représailles.
C’est en reconnaissance de cela que Gilbert et son frère Evariste ont été pistonnés au gouvernement pour le premier et à la direction de la CNSS pour le second. Éjecté du gouvernement pour incompétence , vol et détournements des deniers publics à outrance, Ondongo a simulé deux AVC en rappelant chaque fois la mort de sa mère pour le pouvoir de Sassou. Et il a été rappelé afin de lui permettre de continuer à voler.
Nommé, avec rang et prérogatives de ministre d’État, représentant personnel du président de la République, chargé du suivi et de l’évaluation des plans et programmes, Gilbert Ondongo devient le censeur conseil de surveillance du gouvernement Makosso.
Ce rôle implique la surveillance de la gestion du programme conformément aux objectifs à atteindre par chaque ministre du gouvernement. Les décaissements effectués auprès du trésor ou autres, en fonction du chronogramme, l’utilisation qui en a été faite…
Bref, Gilbert Ondongo, selon des experts interrogés, est chargé d’évaluer le rendement de chaque ministre en rapport avec la mise en œuvre du programme sectoriel.
Le fameux bulletin de notes de chaque ministre passe désormais par les fourches caudines du représentant personnel du président de la République, chargé du suivi et de l’évaluation des plans et programmes. Une espèce de « super chef ».
Il pourrait même, commente une bonne source, jouer le rôle de « cost killer », à la place du ministre des finances voire du Premier ministre. Aïe ! Il aura télescopage avec une forte odeur de « palabre » comme on dit en français ivoirien.
Faut-il noter que c’est le premier ministre, en sa qualité de Chef du gouvernement, conformément à la constitution du 06 novembre 2015, qui doit s’occuper du suivi et de l’évaluation des plans et programmes. À preuve, le premier ministre Clément Mouamba s’est vu confier cette responsabilité pendant 5 ans.
Peu avant lui, le secrétariat général de la présidence de la république en avait la charge dans les attributions qui lui étaient reconnues, en conformité avec l’esprit de la défunte constitution de janvier 2002. Pourquoi le président de la république a-t-il décidé de décharger Anatole Collinet Makosso de ce rôle de censeur conseil de surveillance du gouvernement ? Est-ce pour plus d’efficacité de l’action gouvernementale? Simple souci d’occuper un ex- puissant ministre? Place à l’action pour évaluer le rôle du super censeur ou ministre.
Avec Alphonse Ndongo