P/Noire : 32 jeunes tués en une semaine après 22 heures par la police

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Les habitants de Pointe Noire se plaignent que ces meurtres n’ont lieu que dans les quartiers réputés hostiles au pouvoir, à savoir Mpaka, Voungou, Mbota. Hier un jeune de 19 ans a été froidement abattu par des policiers parlant lingala à Mpaka vers 20 heures, alors qu’il était dans sa rue. Le mot d’ordre serait venu de Brazzaville selon certains policiers sudistes contre cette mesure tribale.

Pourquoi c’est toujours dans les quartiers hostiles au pouvoir, et toujours les policiers originaires du nord qui sont envoyés pour causer la désolation. Depuis que la direction départementale de la police de Pointe-Noire a décidé que la vie devrait s’arrêter à 21 heures dans la ville, 32 jeunes ont été tués froidement en une semaine.

Pépin Itoua Poto, le DDP avait pourtant dit qu’après 22 heures, il était interdit de circuler dans la ville, moins encore des rassemblements de plus de deux personnes. Mais, les policiers nordistes en charge de faire exécuter cette mesure abusent et tuent froidement des jeunes dès la tombée de la nuit.




A Loandjili, Nkouikou, Siafoumou, où vivent la plupart des nordistes, la police n’y va pas et ne tire pas non plus sur des jeunes après 22 heures. Un tribalisme que les policiers sudistes dénoncent en silence au risque des représailles. « Les nordistes qui dirigent le pays n’arrivent toujours pas à comprendre que nous sommes tous des congolais » aurait confié l’un de ses policiers sudistes.

La nouvelle république tant vantée par les proches du pouvoir consistait-elle a privé le peuple de liberté ? Comment peut-on interdire à la population de mobilité après 22 heures ? Ces policiers oublient qu’il y a des personnes qui travaillent au delà de cette heure.




Les habitants de Pointe-Noire trouvent abusif le comportement des policiers envers eux. Souvent, ils tirent sur des jeunes innocents sans sommation et défient les familles de porter plainte. Le fait d’être du nord face à des sudistes qu’ils méprisent, ces policiers ont la gâchette facile et croient protéger un pouvoir en diminuant le nombre des sudistes, alors que nous sommes tous des congolais.