ENAM: Des admissions fondées sur la parentocratie au détriment de la méritocratie

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L’Université Marien Ngouabi est à nouveau secouée par un nouveau scandale. Après le cas de plagiat de thèse doctorale attribué à l’honorable Henri Zoniaba – incident sur lequel l’université semble rester muette-,vient la question du concours d’entrée à l’ENAM, qui se déroule désormais sur recommandation de parents, politiciens influents et figures intouchables de la République.

Un dignitaire du pouvoir s’est fendu d’une recommandation dans laquelle il sollicite la bienveillance du ministre concerné afin qu’il fasse admettre sa nièce, candidate au concours d’entrée à l’ENAM. Celle‑ci a été admise ; il est difficile d’établir si son admission résulte davantage de ses résultats académiques ou bien des recommandations reçues.
Une bonne source ayant requis l’anonyme affirme sans hésiter que, « hormis l’organisation technique et la correction des épreuves, toutes les opérations de ce concours ont été réalisées sous la présidence de l’université Marien Ngouabi et sous le contrôle effectif de son président.
Ce dernier aurait reçu une liste énumérant plusieurs personnes provenant du ministère… sans compter d’autres dignitaires du pouvoir ainsi que des cadres des institutions républicaines. »


Dans ce contexte, il paraît inutile d’organiser le concours de l’ENAM au Congo ; il serait préférable d’institutionnaliser les passe‑droits et le principe de parentocratie pour ce concours, au lieu de la méritocratie.

A. Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville, Congo