Nous sommes un week-end, l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville est vide. Sur cette photo, les portes d’embarquement 6 et 7, généralement ouvertes deux fois par jour, lors des vols Ecair. Le reste de la journée, même pas une mouche y voltige.
Silence de cathédrale, solitude de monastère, cet aéroport international a pourtant été construit pour accueillir plus de 2 millions de passagers chaque année.
Deux aéronefs opèrent les vols intérieurs, notamment entre Brazzaville et Pointe-Noire : le Boeing 737 d’Ecair et le MD-80 de la compagnie Canadian. Deux vieux coucous, plusieurs fois décarcassés et remontés, qui permettent de voyager en avion au Congo-Brazzaville.
Quelques vols internationaux comme Air France, Ethiopian, Air Cote d’ivoire, Asky ou RwandAir et quelques jets privés sont enregistrés à Maya Maya où le tarmac est souvent vide.
Construit à 86 milliards de XFA, l’aéroport de Brazzaville a été pensé comme un hub en Afrique centrale ! Une ambition tout de suite émoussée à cause d’ une mauvaise politique de transports aériens!
Faire de Brazzaville un hub sans que le pays ne puisse disposer d’une compagnie aérienne solide, capable de faire du dispatching des voyageurs d’une capitale à une autre de la sous région, c’est rêver debout. Au contraire, Maya Maya est resté un simple terminus.
© Arsène SÉVERIN