Vers une fusion des deux banques congolaises à capitaux publics

0
143

Selon nos sources, le projet de fusion de la Banque Postale du Congo, entièrement détenue par des capitaux publics (80 % par l’État congolais et 20 % par la Sopeco), et la Banque Congolaise de l’Habitat, dont 71,39 % des actions sont également sous contrôle public (67,39 % appartenant à l’État congolais et 4 % au Port Autonome de Pointe-Noire), est à l’étude. Cette initiative vise à établir une grande banque à capitaux publics congolais. Le projet, encore en phase de réflexion, devrait bénéficier de l’expertise d’un cabinet international qui sera chargé d’orienter la création du profil de cette nouvelle institution bancaire.

Christian Yoka, le nouvel argentier du Congo, souhaite faire de cette fusion une priorité, croît savoir un exégète en matière d’économie bancaire. La question demeure quant à savoir si l’État envisagera de céder une partie de ses parts aux actionnaires ou s’il procédera au rachat des actions qu’ils détiennent dans la Banque Congolaise de l’Habitat. Parmi ces actionnaires figurent la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) avec 2 %, Morel & Prom à hauteur de 5 %, la Banque de l’Habitat de Tunisie avec 12,22 %, ainsi que l’État tunisien détenant 5 % et la société Bâtir avec 4,39 %.

Il convient également d’examiner le devenir du secteur de l’habitat au sein de cette nouvelle entité bancaire. De plus, les préoccupations relatives au personnel demeurent cruciales. Des sources fiables indiquent que la fusion entre BGFI Bank Congo et Société Générale Congo ne s’est pas déroulée sans difficultés, notamment en ce qui concerne la gestion des ressources humaines. En effet, le nouvel acquéreur a préféré privilégier son propre personnel, sans tenir compte des avantages acquis par certains employés lors de leur passage à Société Générale.

Ainsi, il sera impératif que la fusion envisagée entre la Banque Postale du Congo et la Banque Congolaise de l’Habitat prenne en considération ces enjeux humains afin d’assurer une transition harmonieuse et bénéfique pour toutes les parties impliquées. Nous y reviendrons.

A. Ndongo, journaliste économique et financier,