Que se passe-t-il dans les secteurs de l’énergie et des assurances au Congo?

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Le déclin de la gouvernance Sassou s’explique par son échec abyssal dans plusieurs secteurs : l’eau, l’électricité, les transports, la santé, la fourniture de carburants et des assurances, détruites par des privatisations abusives et divers choix politiques.

Les grondements actuels des travailleurs du secteur de l’énergie, les pénuries récurrentes de carburant, d’eau, de l’électricité et la cherté des produits résignent le peuple. Les travailleurs et la population ne veulent plus entendre parler de Bruno Jean Richard Itoua, d’Émile Ouosso et de leur chef Sassou Nguesso. Et pour cause, la privatisation de la SNE et la SNDE qui a donné naissance à E2C et LCDE ne produit pas les effets escomptés depuis des années. La privatisation des sociétés d’État garante de la redistribution du revenu national au profit de Gilbert Ondongo, Jean Jacques Bouya et Cie qui s’accaparent des biens sans expertise n’augure pas un avenir radieux pour les populations. Dans le secteur de l’énergie par exemple, les statuts pointent les conseillers des départements Économie, Finances, Energie et Grands Travaux de se partager le manteau couvrant la nudité de la nation congolaise.

Mais le pire, est de concéder le barrage de la Liouesso au véreux Paul Obambi qui a échoué partout. Comment peut-on « cadeauter » quelqu’un qui a laissé une ardoise de 1.7 milliards d’impayés d’électricité à la Tour Nabemba dont il était gestionnaire désigné par l’État avec la société SCIG via son cadet Jean Obambi ? Peut-on croire en Paul Obambi qui traîne des arriérés de salaire des travailleurs de plus d’un an et qui a smashé l’argent des locataires à la tour Mayombe? On est dans un bal de fous où il n’y a plus aucune limite au bon sens commun. C’est d’ailleurs ce qui explique le projet actuel de scission de E2C en trois entités.

Le projet de scission de E2C et ses conséquences

Comme si la pseudo privatisation de la SNE ne suffisait pas, Emile Ouosso porte un projet de scission de la E2C en trois : une partie qui s’occupera de la production, une autre du transport et la dernière de la distribution. Pourtant, les prestations croisées entre ces trois entités ne sont pas évaluées. Moins encore considérées. L’expérience de la division a été tentée au Cameroun avec la concession de la distribution d’énergie à l’AES SONEL. Mais elle a été vite arrêtée par Paul Biya après des résultats désastreux. Ces résultats se répéteront au Congo.

Le modèle économique

Il sied de rappeler que le modèle économique du secteur de l’électricité repose en économie industrielle sur le calcul du seuil du coût moyen fixe qui permet de placer l’entreprise au seuil de rentabilité. Dans le cas de la SNE (E2C), plusieurs évaluations sérieuses la situent entre 25 et 30 F CFA le Watt-heure. Le décret 2020-133 du 18 mai 2020 qui fixe les tranches de consommation d’énergie applicables aux différentes catégories d’usagers du service public de l’électricité a créé une tranche sociale de consommation pour les ménages à 150 kWh/mois. Cela veut dire 150 Kwh x 0,25 FCFA/KWh = 37.500 FCFA. Conséquences, la société de distribution privée qui sera créée si rien n’est fait, entrainera la suppression des tarifications forfaitaires situées entre 0 et 37.500 FCFA. Les ménages paieront au minimum 37.500 FCFA/mois alors que le salaire minimum est établi à 70.000 FCFA au Congo. De qui se moque-t-on ?
La scission de E2C aboutira à la même situation que l’ONPT dont les morts sociaux ne se comptent plus. D’ailleurs économiquement, c’est une imbécilité car l’explication repose sur la sous-additivité de l’enveloppe des coûts moyens de production, de transport et de distribution. Or dans les 25 FCFA, c’est la production qui absorbe le plus de charge fixes et ces dernières ne seront pas répercutées sur la tarification privative de la société à capitaux privées qui va se mettre en place pour pomper le surplus tranquillement et le rapatrier hors du Congo, aggravant ainsi nos paiements déjà largement déficitaires auprès de la BEAC.

Il faut arrêter les pseudos privatisations surtout celles qui relèvent des domaines de la souveraineté inaliénable de l’État congolais. L’État doit rester le seul acteur stratégique dans l’Eau, l’Électricité et les grands axes structurant de transport et même le pétrole où c’est la création d’un contenu local qui a engendré la baisse des revenus nets de l’État. Là aussi, c’est un scandale auquel il va falloir mettre un terme car, 25% de la production est partagée par les sociétés des mêmes dignitaires du pouvoir. Cela représente un manque à gagner de près d’un milliard de dollars chaque année soit 600 milliards de FCFA, quelle méchanceté et égoïsme ? Nous reviendrons avec de fort détails dans cette mafia orchestrée par des faux pasteurs et des faux francs-maçons. Il est regrettable après un certain général Pierre Oba, Jean Jacques Bouya que Bruno Jean Richard Itoua soit-disant pasteur, après tous les dégâts crées à l’UMNG et ailleurs, soutienne son cousin Paul Obambi dans ENERGAZ, alors qu’il n’a ni surface financière, ni compétence technique nécessaire. Qui ne sait pas que ce dernier agit comme une vitrine légale du consortium sino-congolais China Grezhouba Group Company(CGGC) ? C’est de cette manière que Bruno veut succéder à Sassou où annoncer l’Evangile ? Certainement les « moutons » de ya Bruno nous diront de ne pas juger. Si on parle du dernier jugement, c’est qu’il y a les premiers qui existent.

Ces jugements sont rendus grâce aux capacités crâniennes de 1250cc, 1200g et de plus de 14 milliards de neurones dotés à l’Homme. Ces capacités le différencient de tous les êtres qui agissent par instinct. Au regard des Saintes Écritures, les chrétiens peuvent discerner le vrai et le faux. D’ailleurs, la Bible ne parle-t-elle pas des chrétiens de Bérée qui confrontaient les enseignements de leurs prédicateurs (Actes 17 : 11)? La Bible ne recommande-t-elle pas de dénoncer le mal (Esaïe 58:1) ? Que dire de la tenue des Hommes de Dieu conseillé à Timothée 3 :1-13 ? Les chrétiens ne doivent pas se taire parce qu’on leur donne du fromage à l’image du corbeau dans la poésie de Jean de la Fontaine.

Doit-on encourager une classe à se constituer en caste comme en Inde ? une caste qui serait composé de Jean Jacques Bouya et Cie qui veulent prendre AGC, fruit de dur labeur de Raymond Ibata ? Pourquoi tenter d’éjecter Mouandza Ibata qui s’est battu à obtenir un crédit de plusieurs milliards de FCFA à la BSCA ? … ? A suivre.

Ghys Fortune BEMBA DOMBE