Brazzaville mouton noir de la zone CEMAC

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Ecole buissonnière

Des signes qui ne trompent pas. Denis Sassou Nguesso, le khalife d’Oyo, qui a l’habitude de papillonner à travers le monde, a séché la session extraordinaire de la CEMAC du 16 au 17 décembre 2024 tenue à Yaoundé au Cameroun. Qui se sent morveux se mouche. Au point d’agacer ses pairs d’Afrique centrale au premier rang desquels Paul Biya. Le Congo-Brazzaville est devenu le vilain petit canard de la CEMAC.

Réserves

D’après les informations de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale), les réserves de change de la CEMAC sont passées à 2,1 mois d’importation. Les réserves de change de la CEMAC ont fondu comme neige au soleil. Le budget du Congo-Brazzaville exercice 2025 a été revue à la baisse avant même son exécution.

Conséquences sociales

La procrastination de Denis Sassou Nguesso, Anatole Collinet Makosso, Jean-Baptiste Ondaye et Ludovic Ngatsé de saisir le taurreau par les cornes (réduction du train de vie de l’Etat, rapatriement des recettes pétrolières, lutte contre la corruption, sécurisation des recettes fiscales et douanières…) finit par produire un mélange émollient d’exaspération et d’aquoibonisme tendance au défaitisme, au fatalisme et à l’abandon) auprès des populations du Congo-Brazzaville asphyxiées par la crise financière et économique et aussi auprès des autres pays de la sous-région de l’Afrique centrale. La mauvaise gestion des devises par un pays est à même d’impacter l’édifice communautaire. Tel est le cas actuellement, avec la gestion catastrophique des devises du Congo-Brazzaville.

Incertitudes d’avenir

Le budget du Congo-Brazzaville exercice 2025 a été adopté les 21 et 22 décembre 2024 à Brazzaville par les deux chambres du Parlement, en recettes à à la somme de 2 550 milliards 594 de francs CFA et en dépenses à 2 059 milliards, dégageant ainsi un excédent budgétaire de 352 milliards de francs CFA destiné à prendre en compte le déficit de trésorerie de 352 milliards de francs CFA qui sera financé totalement par le solde budgétaire.

 Initialement arrêté en recettes à la somme de 2 826 milliards 616 millions de francs CFA et en dépenses à 2 233 milliards 224 millions de francs CFA, la loi de finances 2025 a été revue à la baisse suite à un nouveau cadrage macroéconomique et budgétaire, dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), au titre de la facilité élargie du crédit et à l’issue des échanges tenus lors des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale (Les dépêches de Brazzaville ADIAC.com, 23 décembre 2024). Les décaissements du Fonds monétaire international (FMI) au titre de la facilité élargie du crédid (FEC) et des autres bailleurs de fonds sont reporté sine die.

Sassou fait les poches à ses voisins

Le Congo-Brazzaville est le pays le plus faible de la CEMAC en matière de gestion des finances publiques et d’endettement. Cela est dû à la « fuite massive de capitaux » opérées par les membres du Clan Sassou Nguesso. En clair, les recettes du pétrole vendu en dollars par la SNPC, PETRO CONGO, AOGC de Denis Ngokana, Orion oil de Lucien Ebata, les sociétés de trading pétroliers de Willy Etoka, de Mado Ingoba, de Yaya Moussa , de Maxime Gandzion et autres membres du clan ne sont jamais rapatriées à la BEAC en stocks de devises. En effet, pour acheter ses médicaments (160 milliards/an), une partie des vivres congelés (poulets et viande impropres à la consommation, etc. qui coûte 200 milliards/an), les carburants (600 milliards/an), le Congo vole tranquillement dans le panier des devises rendues disponibles par le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale. Il aurait encore « emprunté » 30 milliards pour les salaires de décembre. Sans jamais contribuer en retour (zenga-mambu.com, 22 décembre 2024). Brazzaville fait figure de passager clandestin au sein de la CEMAC.

Maillon faible

Le Congo-Brazzaville, promis à un bel avenir au lendemain de l’indépendance en 1960 avec Fulbert Youlou et Alphonse Massamba Débat est devenu le ventre mou de la CEMAC en matière de gestion des finances publiques avec Denis Sassou Nguesso, qui tient ce petit pays d’Afrique centrale d’une main de fer dans un gant d’acier.

  Benjamin BILOMBOT BITADYS