Quel désastre ! Cela fait extrêmement pitié, cette rédhibitoire incapacité de rentrer dans le débat démocratique.
Après la prise de parole de M. Kignoumbi Kia Mboungou, d’aucuns auraient salué la libération de la parole politique. Ce coup de pied dans la fourmilière, respectable et admirable, qui a tiré sa force par son émanation, le bureau de l’Assemblée nationale, une haute instance du « godillotage », qui rappelle à M. Kignoumbi Kia Mboungou qu’il en fait partie au titre de l’opposition.
Face à un opposant qui a mis à nu le sombre et piteux bilan de la santé démocratique et économique de notre pays, ce qui est son droit, il était prévisible que le doliprane vienne au secours des ignares qui ne conçoivent pas le débat démocratique et n’éprouvent que l’alignement. A arguments politiques et économiques, arguments politiques et économiques comme réponse.
Plutôt que de nous offrir un crack du PCT capable de répondre avec un propos intellectuellement bien structuré, répondant point par point, on libère un quidam qui malgré son jeune âge apparent, est pétri des vieilles méthodes du PCT, c’est-à-dire le dénigrement et l’insulte, avec comme point d’orgue, le manquement à la gratitude.
Le comble est que le tarabiscoté qui porte la parole du système vermoulu fermé à l’imagination, allègue que cette production est le fruit de la réflexion des plus amples instances du PCT. On voit bien ce que ces tartuffes renfrognés sont capables de produire.
Le niveau du débat politique dans notre pays est inversement proportionnel à la hauteur de la solitude du Président et aux idées loufoques que produisent les porte-étendards de son parti politique, le PCT. On comprend mieux pourquoi la promesse de démocratie dans notre pays est aussi éloignée que le paradis pour certains chrétiens ; tous prient pour y aller, mais personne ne veut y aller du jour au lendemain.
Fait troublant devant cette situation, les poids lourds de l’opposition ont mis leur drapeau en poche, personne ne rentre dans le débat. Alors, suivons tous avec intérêt la suite de cette crise.
A ce stade ultime de décomposition du système des partis, ne bridons pas les perspectives d’avenir de notre pays. Sortons de cette achondroplasie politique pour donner ses lettres de noblesse au patriotisme républicain.
Plus qu’un pensum, il va falloir chasser les oiseaux du lac Stymphale !
Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville.
Laurent DZABA
Président de la Dynamique VJ2R