CRF: La direction générale gère un compte mafieux au détriment des pensionnés

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Dans un contexte économique et financier difficile ou la tension de la trésorerie du pays est au rouge, il y a encore des compatriotes qui foncent la situation déjà chaotique au plus pire. Ce ne sont autres que des commis de l’Etat qui occupent des fonctions dans l’administration publique. Le cas du directeur général de la CRF, caisse de retraite des fonctionnaires qui, depuis des années gère un compte frauduleux renfloué par des frais de la CRF, ce au détriment des pensionnés qui croupissent dans une misère incommensurable.

Ce compte qui serait ouvert il y a quelques années dans une banque commerciale de la place par le directeur général de la CRF, sans même l’aval de sa hiérarchie est entretenu mensuellement par un montant oscillant autour de 250.000 à 300.000 millions de FCFA, soutirés automatiquement à chaque paie des retraités de cette caisse. Une aubaine financière pour le directeur général de la caisse de retraite des fonctionnaires qui sans bruit ni tam-tam dilapide l’argent du contribuable congolais. Au moment où les retraités cumulent des arriérés de pensions et joindre difficilement les deux bouts de mois, le directeur général quant a lui vit dans un confort mieux une opulence qui ne le permet même pas, de rêver à aucun cas de la pénibilité que font face les pensionnés de sa caisse. Avec plus de dix mille retraités dont près de trois mille seraient fictifs, la direction générale de la CRF dirigée des mains de maître de François NGUIMBI alimente ce compte qui au lieu de servir la CRF, sert plutôt de ses besoins privés et des intérêts mesquins de ce dernier, ainsi que d’autres personnalités fortes du lobbing qui l’ont placé à ce poste ‘’juteux’’.

Outre ces pratiques frauduleuses des finances de l’Etat orchestrées par le directeur général de la CRF, s’ajoute l’enrichissement illicite de ses collaborateurs notamment certains de son cabinet qui jouissent des opportunités économiques et financières difficiles à définir. L’exemple le plus probant serait celui de l’informaticien du cabinet qui compte aujourd’hui des somptueux bâtiments dans la capitale. Pourquoi un tel laisser-aller ? Serait-il intouchable parce qu’il est encadré par des dignitaires du régime ?

Par ailleurs, d’après certains observateurs de la vie socioéconomique, les syndicalistes de cette caisse ne savent plus à quel saint se vouer. Réduits en ‘’cendre’’ et asphyxiés financièrement par le directeur général, ces derniers ne peuvent qu’attendre désormais des ordres émanant de la direction générale pour des semblants de revendications du paiement des arriérés qui, se soldent souvent par le partage des billets de banque, venant de la direction en vue de faire taire des menaces et avis de grèves qui peuvent concourir à des grands remous sociaux.

Tout compte fait, avec tout ce scandale financier que connaît cette caisse de retraite des fonctionnaires et dans un contexte particulier marqué par la crise, le directeur général de la CRF est normalement un bon client de la CID, centrale d’intelligence et de documentation. Il doit normalement répondre de ses actes comme tout autre Congolais ayant détourné des finances de l’Etat. Si certains de son acabit ont été interpellés par la CID, pourquoi pas lui, qui sans cœur, piétine des avantages de ceux qui ont rendu des loyaux services à l’Etat.

Même son de cloche à la CNSS, caisse nationale de sécurité nationale où les projecteurs de la CID pourraient éclairer prochainement la lanterne des congolais sur sa gestion, qui sous d’autres cieux apparaît comme un mystère avec à la clé son directeur général, qui lui aussi, figure parmi les meilleurs clients de la centrale d’intelligence et de documentation.

Arcène MINAKA