Selon la Caisse Congolaise d’Amortissement (CAA), ce volume est en augmentation en comparaison aux 8 149,54 milliards Fcfa soit 93,77% du PIB en 2022.
La Caisse Congolaise d’Amortissement (CCA) vient de rendre public son rapport sur la situation de la dette publique au 31 décembre 2023. Il en ressort que l’encours de la dette l’État congolais et ses démembrements cumule à 8 497,28 milliards FCFA représentant à la période sous revue, représentant 98,96% du PIB. Ce volume est en augmentation en comparaison aux 8 149,54 milliards Fcfa soit 93,77% du PIB en 2022.
Cette augmentation a été favorisée par la hausse de la dette intérieure qui représente 59,05% de l’encours total contre 3 479,77 milliards Fcfa de dette extérieure soit 40,95%. La tendance haussière de la dette intérieure tient de ce que le marché des titres publics constitue aujourd’hui la principale source de financement public. En effet, au courant de l’année, l’administration centrale a multiplié les émissions des BTA et OTA. Ces deux instruments pèsent plus de 2 200 milliards dans le portefeuille des prêts intérieurs. La grosse partie du stock est toutefois constitué d’arriérés (commerciaux et sociaux) soit un montant de plus de 5000 milliards Fcfa. La structure de la dette extérieure est composée des créanciers bilatéraux (45,86%), de créanciers multilatéraux (27,14%) et de créanciers commerciaux (27%). Brazzaville cumule également des arriérés en devises pour environ 300 milliards Fcfa.
Le taux d’endettement du pays (ratio dette/PIB) reste cependant inquiétant puisqu’il se situe très largement au-dessus du seuil communautaire de 70% défini dans la Cemac. « Afin de maintenir la dette publique à un niveau viable, l’essentiel des nouveaux financements extérieurs devrait être à des conditions concessionnelles. Les prêts en Euro devraient être privilégiés en vue de limiter l’exposition du portefeuille de la dette publique aux fluctuations de taux de change. Sur le plan intérieur, l’État poursuivra ses efforts d’allongement de la maturité des titres publics en augmentant le volume des titres publics à moyen et long terme en vue de réduire le risque de refinancement », projette le pays, pour ramener son taux d’endettement à un niveau acceptable.