Dans leur grande majorité, les peuples réclament plus de liberté et ne supportent plus les régimes dictatoriaux qui monopolisent la gestion de la cité en la rendant Clanique. Le changement s’impose ! Qu’est le changement réellement ? Le dictionnaire définit le changement comme un bouleversement, une évolution ou le fait de remplacer une chose par une autre. Donc en un mot le changement est la rupture avec les pratiques actuelles et se doit être effectif et totale pour en profiter pleinement.
Après des années d’un régime raciste (apartheid) les sud africains ont connu le changement avec pour consécration l’arrivée au pouvoir des noirs qui sont majoritaires dans ce pays. Des années de lutte, et surtout la volonté du dernier président blanc ont favorisé ce changement.
En Afrique, dans les années 90 suite à l’effondrement du bloc communiste et au discours de la Baule de François Mitterrand, plusieurs pays ont connu le changement avec pour point de culmination, la démocratie. Donc la rupture avec un système dictatorial était totale, et de la peur d’hier, les Africains étaient fiers de dire tout haut ce qu’ils pensaient tout bas il y a si peu.
Ceux qui hier n’acceptaient pas l’avis contraire étaient bien obligés de s’adapter à la nouvelle donne et d’encaisser toutes les critiques, parfois même déplacées de la population. Car, tant d’années muselées ne pouvaient qu’entraîner ce genre de réaction des populations.
Mais cet espoir né dans les 90 s’est vite dilué au Congo à cause de l’égoïsme des uns et des autres. L’UPADS qui avait accédé démocratiquement au pouvoir s’est vite comporté en revanchard, pendant que le PCT qui n’avait jamais gobé sa défaite humiliante planifiait son retour par toutes les méthodes, même les plus atroces. Au comportement revanchard de l’UPADS, ajouté à celui facilitateur de troubles du MCDDI, ont largement contribué à assouvir les velléités guerrières du PCT qui n’était qu’à la recherche d’un prétexte. Au sens commun, les grands hommes politiques sont ceux qui luttent tous les jours pour que le sang de leurs compatriotes ne soit pas un tremplin pour accéder au pouvoir.
Après une période de traversée de désert les ayant appauvris totalement, ce retour au pouvoir au prix du sang des congolais s’est avéré être un moment d’enrichissement à outrance pour éviter une possible pauvreté dans le futur. Le vol des deniers publics est devenu normal, et n’est plus passible des poursuites judiciaires, bien au contraire fait l’objet d’une reconnaissance et encouragement.
Mais au-delà de toutes ces pratiques, la volonté du changement qui n’est plus la priorité des anciennes générations, devient normalement le cheval de bataille de la jeunesse qui doit prendre le taureau par les cornes afin de s’assurer un avenir.
La capacité de la jeunesse à prendre en main son devenir reste dubitative, et même inquiétante, car au lieu de se responsabiliser avec une vision à long terme, la génération actuelle se plaît à faire du copier coller des anciens. Les mêmes pratiques négatives reprochées aux aînés sont pratiquées par ceux qui sont censés diriger le Congo de demain. Du rêve au changement, on assiste à la naissance d’une génération « copier coller »