Le chauf­feur de Sas­sou en fuite après son re­fus de sa­cri­fier son épouse pour la Loge

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L’un des chauf­feurs du pré­sident de la ré­pu­blique se­rait en ca­vale suite à son re­fus d’ho­no­rer à la re­quête de la Grande Loge du Congo de sa­cri­fier son épouse afin de main­te­nir son poste et les avan­tages qui vont avec. Ori­gi­naire d’un pe­tit vil­lage près d’Oyo l’ad­ju­dant de la DGSP a trouvé cette de­mande in­dé­cente et a pré­féré dis­pa­raître dans la na­ture bien qu’il soit re­cher­ché pour dé­ser­tion.

Quand son oncle l’a pis­tonné comme chauf­feur de De­nis Sas­sou Nguesso, il lui a été de­mandé au­to­ma­ti­que­ment de se pro­té­ger mys­ti­que­ment dans les pre­mières se­maines. « Oza trop po­lélé, il faut o kanga nzoto na yo », est la phrase qu’il a en­tendu d’un of­fi­cier de la pre­mière cein­ture de sé­cu­rité du pa­lais pré­si­den­tiel.

L’ad­ju­dant croyait avoir ré­glé ce pro­blème après des séances au vil­lage au­près d’un grand fé­ti­cheur qui ne lui a de­mandé qu’une mo­dique somme de 50.000 frs. En peu de temps sa vie so­ciale avait consi­dé­ra­ble­ment changé et on pou­vait le voir of­frir à boire à ses amis dans les Caves, Vips et bars de Ta­lan­gai. « C’est le mo­pila de Ots­hombé ! » on pou­vait en­tendre.

Une meilleure vie qu’il par­tage avec son épouse de toute la vie qui l’a sup­porté dans la ga­lère et mère de ses trois en­fants. Et pour lui se voir pro­po­ser de tuer sa femme comme sa­cri­fice hu­main était in­ac­cep­table bien que cela l’en­ri­chis­sait da­van­tage.

C’est un soir de ven­dredi après le bou­lot qu’il est in­vité dans le bu­reau de son chef qui com­mence par van­ter son pro­fes­sion­na­lisme et fi­dé­lité au pou­voir. On le rap­pelle aussi com­ment sa vie a changé po­si­ti­ve­ment de­puis qu’il est de­venu le chauf­feur du chef de l’État, et que cela n’était pos­sible grâce aux sa­cri­fices d’autres per­sonnes.

A la fin, on lui a fait com­prendre que c’est l’ef­fort col­lec­tif qui main­tient leur pou­voir et que lui aussi de­vrait en faire au­tant. Sa part de contri­bu­tion se­rait sa­cri­fié sa femme pour le bien com­mun. L’ad­ju­dant qui a rap­pelé n’avoir pas en­core adhéré à la Grande Loge du Congo a voulu sa­voir sur la dé­marche à suivre pour li­vrer son épouse. Son in­ter­lo­cu­teur lui a tout dé­taillé.

Après avoir réuni sa fa­mille et tout ex­pli­qué, il s’est vo­la­ti­lisé dans la na­ture pour ex­pri­mer ainsi son re­fus ca­té­go­rique de sa­cri­fier son épouse et faire plai­sir à la Grande Loge du Congo.