Réinsertion des ex-combattants : le CNR dénonce l’arrêt du processus DDR

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Le Conseil national des républicains (CNR) a animé, le 4 février, à Brazzaville une conférence de presse au cours de laquelle il a fustigé l’arrêt du processus Désarmement, démobilisation  et réinsertion (DDR) des ex-combattants dans le département du Pool. Le CNR réclame, par ailleurs, l’établissement du statut particulier à attribuer à son président fondateur, Frédéric Bintsamou, dit Pasteur Ntoumi.

Devant les médias, les responsables politiques du CNR ont dénoncé l’arrêt systématique depuis un moment du processus DDR des ex-combattants enclenché pourtant après la signature, le 23 décembre 2017, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre le gouvernement et les ex-rebelles.

Pour le suivi du processus, a affirmé la formation politique, un comité ad hoc mixte et paritaire avait été mis en place à cet effet. Dès ses débuts, a-t-elle renchéri, la structure avait pourtant rempli quelques unes de ses missions tel que prévu dans ledit accord. Les activités y relatives ont porté notamment sur la sensibilisation de la population aux valeurs de paix dans le département ainsi que sur le ramassage d’armes. A cet effet, 8007 armes à feu de petit calibre ont été collectées pour être incinérées.

Il s’est agi aussi de normaliser la circulation dans la contrée par le démantèlement de tous les barrages sur l’ensemble du réseau. Mais après tous ces efforts consentis, le CNR constate avec regret que tout le processus s’est arrêté net sans justification aucune de la part du gouvernement, alors que plus de 15 000 ex-combattants attendent impatiemment d’être réinsérés socialement. « Après le ramassage d’armes, il était prévu que la réinsertion socio-économique des ex-combattants, la détermination du statut particulier du président du CNR et la libération de ses résidences privées de Soumouna et Mbouaboundi devraient suivre. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait. Nous invitons donc le gouvernement à le faire car ces points font partie des conditions essentielles pour garantir une paix durable dans le Pool », a souligné Ané Philippe Bibi, secrétaire à l’organisation du CNR.

Le parti justifie son échec aux dernières législatives

Ayant participé aux élections législatives de l’année dernière mais avec aucun siège à l’hémicycle, le CNR impute son échec à la mauvaise gouvernance électorale. Le secrétaire général du parti, Bienvenu Nzengui, et Ané Philippe Bibi, candidat malheureux aux législatives dans la circonscription électorale unique de Mayama, ont profité pour dénoncer « la tricherie » observée pendant ces échéances électorales.

Malgré tout, ont-ils précisé, leur formation politique a pu avoir quatre élus au niveau des conseils. Ils ont renchéri que, quoiqu’il y ait eu ce « hold-up électoral », le CNR garde sa détermination à conquérir le pouvoir par les voies démocratiques. Une vision, ont-ils confirmé, pour laquelle leur président fondateur, le révérend Pasteur Ntoumi, tient à matérialiser. A la question de savoir comment se portait le président du CNR, Ané Philippe Bibi a été précis. « Le révérend pasteur Ntoumi se porte très bien, contrairement à ce que disent les gens. Il a le regard fixé vers des horizons nouveaux, motivé par l’envie de conquérir le pouvoir par des voies démocratiques », a-t-il conclu.