Chaque fois que le chef de l’État met ses pieds dans une église, l’indignation s’empare des prêtres du Congo qui n’oublient pas que l’homme est l’auteur intellectuel de l’assassinat du premier et unique cardinal du pays, Emile Biayenda. « C’est comme voir comment le diable vient se moquer de vous dans votre propre maison » confie un prêtre de Brazzaville.
Grand adepte de la magie africaine, de la franc-maçonnerie qu’il a institutionnalisée au Congo, Denis Sassou Nguesso ne rate jamais une occasion d’assister aux messes de requiem dans différentes paroisses du pays. Il en a même construit une à Oyo pour se faire bonne conscience.
Sur lui pèse encore la mort du cardinal Emile Biayenda, assassiné quelques heures après le décès du commandant Marien Ngouabi en mars 1977. Depuis, le Congo n’a plus jamais eu un cardinal et le pays sombre dans le satanisme.
Pour le prélat du Congo, le chef de l’État se moque des chrétiens en se pointant chaque fois dans une paroisse avec l’exigence d’une place de choix pour marquer la différence alors que dans la maison du Seigneur tout le monde est égale.
« Les sorciers aiment pleurer dans les veillées mortuaires de leurs victimes et assistent souvent au culte de 6 heures dans le seul but de dévier l’attention sur leur méchanceté ».Rappelle un autre prêtre.